31 mars 2009
à l'est
Le village avait été construit entre deux routes. Les maisons d’un côté et de l’autre du trottoir, sur lequel il n’y avait plus de putes depuis longtemps. Comme dans les jeux d’avant, tout habitant était doté d’une vie supplémentaire, pour réessayer, mieux ou moins bien, sorte de prévision des actes manqués.
Il fallait se souvenir des balançoires, des chanteurs lunettes noires, se remplir les poches des cailloux tombés par terre, histoire de ricocher à l’infini. Bref, un village aux règles souples et immuables, inventées pour et par les hommes, avec l’injonction raisonnable de réinventer toujours.
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16 mars 2009
les anciens
je voudrais pas recommencer avec mes histoires de guerre mais quand la nuit tombait sur les passerelles, je voyais se dessiner des petits trous secs dans la peau des zébus. les traces des combats perdus et anciens. leurs peaux très dure percée par à-coups et aucun sang n’aurait coulé. j’imagine qu’on leur tirait dessus. j’imagine que c’est pour cette raison que leur véritable cachette demeurait à tous secrète.
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05 mars 2009
si je veux
les non invités. les libres. ceux qui prenaient le chemin qui leur semblaient bon ou doux. je ne regardais que ceux-là. ce sont eux qui me faisaient sourire. j'enviais le vent fort dans leurs têtes, les nuages légers qui leur servaient de sol. ceux-là je les observais de près et me préparais bientôt à marcher dans leurs pas.
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