Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25 janvier 2013

d'équation.

J’en voudrais à ce qui d’une phrase, d’une idée balisée et claire, souhaiterait me calmer. J’en voudrais à ce qui d’une réponse entendrait effacer la question, l’apaiser, la reléguer au fond de la classe. Ce qui, dans la lecture, aurait pour fin de me laisser tranquille. Je veux que l’on m’inquiète. Je veux que l’on mette beaucoup de charbon dans le four. Je veux que l’on me montre comment c’est dans un coin quand je m’attarderais dans l’autre. J’en voudrais à ce qui croirait récompenser ma course en tendant une ligne d’arrivée et un buffet pique-nique. Je désire des pauses, je ne veux pas d’arrivée.
Arriver. Non.
Il s’agirait d’une pause de laquelle on repartirait sans hâte, mais de laquelle on repartirait. Je veux du repos, pas qu’on me jette de l’eau froide sur la figure pour éteindre. Je n’ai pas envie d’être contentée. Je n’ai pas toujours envie d’être sûre de ce que j’avance. J’aime la logique, je lui fais l’amour à la logique, elle me permet de me tenir debout, et du même geste, je veux qu’on la bouscule. Je ne veux pas qu’elle soit prétexte à l’avancée du discours. Je ne veux presque pas de discours. Je veux la discussion. Je veux prendre ce qui est pour ce qui est, et me demander pourquoi c’est. Je ne veux pas effacer la question du mal et du bien et du beau et du réussi, mais je veux désépeler tout ça. Le réduire dans les plus petits morceaux et me trouver minuscule et vivante devant ce puzzle. Je veux que l’on croit en notre capacité de refaire le puzzle. En notre capacité de créer. En notre capacité d’engendrer. Je veux que l’on cesse de miser sur notre capacité à avaler.

Ca gratte. Je suis, tu es, il est, nous sommes, vous êtes, ils sont, mal à l’aise dans la condition humaine, je ne veux pas être encouragée à le résoudre, je veux l’explorer.
Je veux ne pas dormir parfois, et dormir profondément d’autres nuits. Je veux continuer de considérer avec vertige le pourcentage de matière noire. Je veux que le trou me donne à penser, je veux être étourdie par l’être. Je veux que tu fasses tourner ma chaise. Je veux comprendre comme jouir, à front ouvert, en lumière blanche et sans comprendre. Je veux que le savoir se conjugue à l’intime, et qu’il devienne, en un clin d’œil, si digéré, donc indicible. Je veux que le silence soit plein et qu’on cesse de le craindre. Je veux que le langage ne soit pas un écran opaque, ou alors très très tactile. Je veux continuer de trouver excitante la part de futur sur laquelle ouvre une image. Je veux croire à l’orage derrière la fenêtre, et redire qu’une maison chaude, hiver, comme été, comme printemps, comme automne, une maison qui laisse la liberté de se risquer au froid de dehors, est la condition sine qua non pour penser. Au sens propre comme au sens figuré.
Ca je veux bien qu’on le résolve : la putain de sa mère d’équation qui fait que toi tu dors dehors.

Commentaires

Oui, y'a intérêt à la résoudre cette équation d' merde qui fait que toi tu dors dehors
On est plusieurs à vouloir
y'en a vraiment pluss que marre
On est marouflés
On va débarquer...

***

La durée de vie d'un bleu ?
Je dirais : " 7 secondes-éternité"

Un martin-pêcheur rase l'étang
Dans l'eau, dans le ciel
2 lignes bleues paral'ailes

Hélène / H2O comme l'eau

Écrit par : Hélène | 25 janvier 2013

sept secondes éternité
je prends je vote pour

Écrit par : mariemarie | 25 janvier 2013

Je ne veux presque pas de discours. Je veux la discussion.

oui oui oui trois fois oui

Écrit par : balthazar m. | 06 février 2013

Les commentaires sont fermés.