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30 avril 2013

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nous ne penserons rien en point d'arrivée. et tout en point de passage.
nous penserons ce qui est pour ce qui est.
nous ne céderons pas à la paresse qui passe outre la sensation et la description de la sensation.
nous dirons : ce que j'entends. ce que je vois. ce qui me meut. ce que je sens.
nous demanderons toujours :  mais qui s'exprime ? et n'éluderons pas la question au prix de comparaison vaine.
qui s'exprime une fois ? qui s'exprime deux fois ? qui est en mesure de s'exprimer ?
nous ne ferons pas comme si tout se règlait avec des ressemblances, des ascendances, et des inspirations.
nous chercherons des mots précis et audibles pour les formes nouvelles, pour les individus uniques, pour les gestes qui cherchent, eux aussi. nous chercherons les mots pour les gestes qui cherchent, pour leur rendre grâce.
car c'est un travail.
nous ne ferons pas l'économie de la reconnaissance. dans tous les sens du terme. ni l'économie du vertige. ni celle du trouble. ni celle de la magie.
nous traquerons l'honnêteté, pas la morale, gardez-la, l'honnêteté, au fond du ventre, même quand elle gratte.

le plus souvent nous dirons.
et parfois,
dans un identique soucis,
nous tairons.




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