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23 mai 2013

le cuivre c'est la base. #archive

Démonte le boitier. Fais sauter les dernières visses. Force un peu s’il le faut, on n’est jamais trop en avance. Tu atteins les circuits électriques. Le cuivre c’est la base. Tu repères les couleurs. Tu cherches le bleu. Tu as le droit de prendre un peu ton temps pour la teinte. Cherche le bon bleu. Prépare le fer à souder, découpe les fils qui doivent l’être. C’est un réseau de synapses, c’est comme si tu touchais directement au cerveau, tes gestes sont chirurgicaux, tu peux trembler, mais à voix basse. Maintenant fais se rejoindre les deux composants les plus éveillés. Puis referme tout, revisse. Personne ne doit soupçonner ton passage. Ta résistance est illisible, inclassable, innommable. Tu échappes au langage. Referme le boitier. Branche le. L’électricité c’est la deuxième base. Le goût du cuivre tu l’as dans la bouche. Le poste trouble toutes les fréquences. Tu peux parler où bon te semble, tu peux atteindre. C’est ici le plus délicat de l’affaire, il faut atteindre. Atteindre, c’est attendre, à une lettre près. C’est reléguer ses espérances au second plan de l’image,reléguer tout pouvoir, tout désir de puissance, ne pas les tenir en banderoles, savoir qu’elles cognent en sous-couche. Atteindre, tendre, attendre. Même combat. Emettre. Oui.

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