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03 juillet 2013

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Laissez nos identités en dehors de vos marketing. Arrêtez de commercialiser nos visages, nos sourires, nos émotions, nos bourrelets. Cessez d’envisager nos désirs. Cessez de penser pouvoir les prévoir. Cessez de nous raconter qu’il vous est possible de prévoir nos désirs car on finit par y croire et c‘est déstabilisant. Nos désirs sont nos identités, et nos visages, et nos sourires, et on vous baise d’imprévisibilité.
Cessez de mettre un prix, en quatre mètres par quatre, sur une tendresse, même feinte, même quadricolor et à plat. Arrêtez de nous minimiser l’espace mental. Arrêtez de rire pour nous car on sait très bien le faire. Cessez d’être malin pour nous séduire, car ça tue les malins, et ça tue la séduction. Arrêtez d’utiliser notre temps de regard, notre ouïe, notre regard, notre temps, on va finir par croire que c’est à vous, alors que c’est à nous.
Arrêtez d’hypothéquer notre futur, arrêter de nous penser en avance, le temps passe assez vite comme ça. Déployer votre énergie à autre chose. Allez courir nu quelque part. Foutez nous la paix, vos sous puent la frustration. Mais surtout, surtout, laissez nos visages, nos désirs, nos identités, nos corps, en dehors de votre marketing. Cessez d’envisager nos désirs. Nos désirs sont nos visages. Et l’inverse. Arrêtez de raconter que ça s’invente en laboratoire.
       On fera toujours mieux, on vous baise d’imprévisibilité.


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Commentaires

Fouettez nous la paix.

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Écrit par : Zig | 03 juillet 2013

Vos mots je voudrais les peindre sur les murs de nos villes, les broder sur des torchons, les lancer haut dans le ciel tropical.
Mais pour l'instant je me les lis à l'oreille, et c'est déjà énorme, une nourriture délectable et vitale pour mon coeur, qui avait tendance à s'assécher sous la chaleur stérile de Floride. Merci. Lucie @ Miami, FL

Écrit par : lucie | 04 juillet 2013

Merci pour la brûlure des mots véritables/ Merci pour le blog, pour la radio, pour les après-midis, les matins et les nuits / Merci d'enchanter la réalité/ Merci d'être / Merci de résister entre silence et fracas

Bien à vous,

Écrit par : Colette P. | 05 juillet 2013

Manifeste, je souscris !

Écrit par : Merlin | 06 juillet 2013

(Debord s'il avait était plus tranchant)

Écrit par : Merlin | 06 juillet 2013

(avait été, on aura compris)

Écrit par : Merlin | 06 juillet 2013

Merci Zig pour le livre. Merci lucie pour le mot. Faites ce que vous voulez avec tout ça. C'est évidemment libre usage. Envoyez moi des photos si votre choix se porte sur la peinture murale ou les torchons brodés. Ça m'intéresse. C'est où la Floride. Merci Colette pour votre écoute. On fait comme on peut pour la résistance. Merci Merlin, je n'ai pas bien connu Deleuze, n'allons pas trop haut en besogne, quant aux manifestes on aura compris que je m'en méfie. Par contre, oui, celui-là, je signe et re-signe au pinceau noir s'il faut.

Il fait chaud. On est en bout de course. Mais vous êtes drôlement beaux avec vos messages tous.

Écrit par : MXRRRIXXXEX | 15 juillet 2013

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