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29 septembre 2013

alors je répète des noms qui commencent par mon bégaiement

 

C’est une petite annonce pour indicible.
Je ne l’apprivoise pas. Pas plus que je m’apprivoise moi. Mais je continue de bégayer sur les premières syllabes c’est fatiguant. Ap. Ap. Ap. devient, abbbb, adddd et je décide d’éclairer autre chose avec ça :
je trouve des surnoms pour dire, je ne t’apppppprivoise pas, je t’aime. (minuscule soupir, et reprise calme du souffle)
Je trouve des surnoms comme abricot, abruti, abricotier même, abasourdi, abîme, abou, abigael. Bon. Tout ça pour ne pas dire vraiment, je ne t’apprivoise pas, pas plus que je n’apprivoise vraiment moi, ni, -et c’est encore plus sportif au fond- ce qu’il y aurait entre nous et qu’on appelle comme on veut. On dit je t’aime car à cours de vocabulaire, mais qui dit vraiment la même chose ?
Alors je répète des noms qui commencent par mon bégaiement, et j’essaie de l’en habiller doucement au réveil, sans chercher à le vêtir d’un nom qui aurait trop l’allure de ce que j’imagine. Bim. Il bouge et bouscule l’ensemble de la chambrée, il dit :

 

tes-fess-tes-sein

 

Commentaires

Je voudrais que ces mots trouvent refuge__ non trouvent place "au soleil" dans chacune de mes lectures journalières. Je voudrais que ce sens, cette poésie, philosophie__alchimie de l'usage remplisse toutes les pages, écrans et têtes. Je voudrais. Bien à vous, voix de raison poétique. Laissez transparaître, c'est tellement. C'est tellement beau.

Écrit par : Lëti | 03 octobre 2013

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