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08 octobre 2013

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je la regarde, je mange. nous nous demandons en chœur, comment faire se rejoindre les endroits brûlants où l’existence se joue coûte que coûte, radicalement, à la seconde, impératif vital et violent, comment faire se rejoindre ces apparitions déchirantes de questions déchirantes et de réponses déchirées, avec le reste, avec la vie-de-tous-les-jours ? comment on fait pour déployer l’énergie et rendre le tout cohérent, relié au moins, comment on relie tout ça, sans se froisser dans l’étirement ? elle dit, parce qu’à côté, parfois le reste est fade. Je connais cette phrase. je souris. je mange. je la trouve belle.
elle se corrige, à côté parfois, elle répète, mais la majorité du temps, en fait, la majorité des trucs qu’on dit, qu’on nous dit, qu’on échange, mais on s’en branle, on s’en fout putain, mais c’est incroyable comment on s’en fout en fait. elle rigole, je respire, remplacement immédiat des larmes de chagrin par des larmes de sourire. on en a tellement rien à foutre, putain. elle répète, je répète, nous rions. où est passé le dimanche et la ville sous nos pieds ?
je n’ai rien à répondre à toutes les questions qu’elle me pose, ou presque, mais sur la passerelle en sortant, je me répète la phrase, juste cette phrase en sortant, il faut que nous trouvions une place à nous, choisie par nous. que les autres réclament notre présence est une chose, il n’en demeure pas moins qu’il nous revient, à nous seuls, de choisir la façon et le lieu depuis lequel on désire y répondre.

Commentaires

WHAOUUUU.

Écrit par : Inès | 10 octobre 2013

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