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30 novembre 2013

il y a longtemps que je t'aime

je cherchais très scientifiquement, dans les ascendances, quelques indices qui me feraient comprendre une fois pour toutes pourquoi fumer comme un américain insolent me rendait un visage désirable. sans même encore parler du corps, juste un visage, et que si l'on ajoutait au geste, cette fumée si particulière qui fond les contours dans ce que j'aime le plus - à savoir,  les lieux où l'on cherche les contours - alors le geste me ravissait. au delà du mesurable. me ravissait, comme on ravit, un jour, les sabines.

c'est parce que je suis encore là, que la fumée se dissipe un jour ou l'autre, que je suis en mesure de parler. rappelée par la mer aux deux tranchées.

 

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Commentaires

et Lilith dit
ainsi l'enfant défunt fécondera l'enfant à l'infamie de l'enfant mort-né enfanté des limbes cette nuit-là aux yeux de l'enfant naissant ignorant à son tour le fruit du désir mortel à son tours il connaitra alors pour chaque vengeance sa descendance et toute honte bue s'en ira très vite s'en allant croire et tout ira s'en ira très vite et tout ira trop vite et tout s'en est allé très vite si vite tout va et va et s'en va s'en allant croire très vite s'il s'en ira très vite et tout va et viendra très vite si vite car tout devient tout revient très vite tout peut tout doit aller très vite là où tout ira très vite tout ira s'en ira très vite et tout ira vite là où tout s'en est allé très vite très vite à la vitesse des écrans tout va vint s'en fut dès lors s'en allant si vite s'en finira très vite et tout finira et viendra très vite fini si vite et deviendra fini tout fini reviendra très vite fini et Lilith dit tout peut tout doit aller très vite pour toi là où tout seul tout dû s'en aller finir très vite quand tout et tout tout de suite suivant finissait très vite comprenant que tout s'en va vient va ne reviendra pas là où partout русалка ira tout autour de toi l'onde tournoiera si vite si vite si vite si vite que tout ira vite très vite et tout s'en ira très vite là-bas ô sous l'aine de русалка proscrite en tes bras si fragile et quand bien même tout bien reposée l'amante affamée volera jusqu'à toi loin de toi au corps elle récitera tout bas sa mélodie maudite quelle ne sera plus désormais pour elle la limite où tout succombe très vite sous le tranchant des armes aiguisées de ses mains car entre ses mains tout s'en est allé si vite si vite dérivant aux caprices de l'onde océanide noyant un an en son sein l'enfant du rivage loin du monde il se tiendra seul dans son nombril s'écoulera goûte à goûte le poison et le philtre des sirènes cruelles aux chants silencieux des ruines sommeillant au passage des noyés égrainant toutes larmes bues les promesses quand tout et tout de suite s'en vient et va et ne reviendra pas là où tout sombre si vite si vite si vite si vite tout sombrera vite très vite et tout s'en ira très vite là-bas ô русалка proscrite en tes bras si fragile et quand bien même comprendras tu quelle est elle la limite où tout succombe très vite car tout s'en est allé si vite si vite un an peut-être peut-être moins par toi ô Leucosie savais-tu qu'un l'incendie roi veillait ici bas tout devait-il aller si vite tout devait-il brûler si vite consumé l'intervalle consumante d'une année peut-être peut-être moins et tout ira très vite voici par quoi la loi du sang jurait à l'enfant comme tout s'éternisera très vite et tout s'éternisera si vite très vite et s'épuisera en haut en bas en toi tu n'évitera pas traversera à jamais le détroit par Calypso tu verras Hercule nouer des ses mains la corde liant les deux rives rassures toi tout le vent passera très vite plus vite si vite le vent fuyant fuira fuyant tout comme ça très vite au vent du vent et fuuuiiit tout ça très vite ira très vite aussitôt clamera sans voix ô Éole à toi grand vent de la vie par ma vie rassures moi déprends moi de la vie et vie vite vie vie la vie vire sans bord ni rivage à la nuit des rages clamées en nage des nos étreintes froissées elle chute suivie de l'aube feu soufflant la vie à vivre suivra vivra verra mourra la nuit ira s'en allant très vite vers la vie vaincu vécu oubliée succomber à la vie subtilement niée et s'en aller très vite vie la vie vite et tout ira très vite le voile vile tombera ce soir voyant sous la lune noire et les crocs du détroit sans fanal ni phare tu voyais brûler la vie à vivre très vite là-bas très vite si la vie est à ce prix écoute moi suis moi apprend à jouir et tu la prendra contre toi et tu aimera ô délire l'exquise русалка l'éprise prise à son propre détroit de Messine au détroit русалка par amour l'amoureuse aime son amour et l'amour est son amour et son sourire d'amour est la lumière aimante qui se donne chaque hiver à l'hiver au foyer au ventre terrier de chair amoureuse à aimer à sourire tu visiteras son sourire et sentira l'ange contre soi vibrante русалка brillante comme une lame sourire et aimer et faire plier sa douceur au début très vite ma douce l'amoureuse semble te ressembler te ressemble semblait-il à ce point que tu l'aimais à injurier les cieux mais elle tenait dans sa main le poignard remué chérir le beau poignard qui s'écoule sans plus se garder d'écarter le poignard allongé dans nos chairs le poignard chaud de chair jusqu'à la garde regarde moi ô poignard non ne te garde pas du sacrifice à tes yeux soit généreux et sacrifie l'enfant vite très vite ne retarde plus le vieil interdit ô doux poignard que jamais rien ne gardera jamais qui ne soit célébré au ventre vide des muses regarde le tomber ouvriras tu les yeux sur le poignard regarde le bien droit qui d'autre te gardera et tu le sentira et tu en sentira contre toi contre toi tout ira très vite toi par qui la lame connait le goût de la chair de la chair en larme sous la chair muette et sans voix et tu gémiras ô cher soit prompte en mes chairs mais elle ne t'entend pas oserait-il lui l'ombre lorsque ange русалка passe le lui dire et l'écrire est-ce bien toi qui hante au tréfonds sombres de son cœur le dédale de ses nuits sur ces cendres tièdes il ira apprendre à se pendre verra les failles rendre limaille et d'un coup de lame supplantera les rêves dociles contre le blâme et la nausée contre il plaidera la morsure tandis qu'elle donne le baiser tuant sur le front de l'enfant adultère éteignant un à un mot après mot sa voix ô sanglots de l'idylle assassine j'ai lu tes pages empruntées à ces chimères errantes quand moi le chien errant je me traîne ivre déchirant mes chaines à la gloire des chiens sans laisse très vite longeant tout près des murs longés sous la lune noire je m'affaisse tenant dans ma gueule le poignard émerillonnant entre les dents et l'écume de mes lèvres écumantes tant la gorge s'est éreintée sur le front vaste la plaine de sillons creusés que des ongles déchiraient pour en extraire les songes furieux hantés et promptement sans attendre qu'un écho se fisse entendre au seuil nocturne de toute déroute solus vagus sub vesperam ignorais-tu que seul Cassandre pouvait enfreindre le chant du monde en ses méandres de poison à la bouche lumineuse d'une prison ruissèle un miel d'absinthe pendu aux lèvres la passion que nulle étreinte ne rassasiera soufflera le nocher Charon en sa barque maudite s'en ira très vite aux rebut du fleuve dans les sables aurifères sa chevelure sombre prie que les courants t'emportent et ils t'emporteront en fumée

Écrit par : Alexeï | 03 décembre 2013

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