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10 février 2014

libérationnez

 

« _______L’une des taches qui me paraît urgente, immédiate, au dessus de toute autre, est la suivante :
nous devons indiquer et montrer, même lorsqu’elles sont cachées, toutes les relations du pouvoir politique qui contrôle actuellement le corps social, l’opprime ou le réprime. Je veux dire ceci : c’est l’habitude, du moins dans la société européenne, de considérer que le pouvoir est localisé dans les mains du gouvernement et s’exerce grâce à un certain nombre d'institutions, mais je crois que le pouvoir politique a des points d’appui invisibles et peu connus ».
Il faut localiser ces points, dit en substance Michel Foucault dans ce brin de conversation. Il faut les localiser pour s’en libérer. Une libération. C’est une injonction qui fait encore sens non ? Sens-tu les fourmis dans tes pieds ? Sens-tu qu'à diversifier, diversifier, diversifier, diversifier mon cul, on dilue et l’on ne s'y fiera plus. Parole d’actionnaire, parole de courtiers clignotent de fondamentales absences. Que le lieu de contre pouvoir et de vigilance, qu’est, et doit être un journal, ne s'identifiera plus à force de le diluer, qu'en cela il perdra sens et consistance et  raison d’exister et efficacité, tu ne veux pas ça quand même ?

Commentaires

prose très poétique et émouvante dommage qu'on y cause de Michel Foucault. mais et est-ce que les américains sont vraiment mieux ??

Eux-aussi ils diluent...

Écrit par : Agent Orange | 10 février 2014

Comme vous avez raison... Ce n'est pas parce que les autres diluent eux aussi qu'il ne faut pas réagir, chacun à son niveau, avec ses mots, ses "armes" et ses petits bras ! Les institutions, les dirigeants doivent sentir le murmure qui devrait s'amplifier tous les jours. On ne doit pas laisser aux "spécialistes" seuls les manettes. On voit bien comment ils sont souvent godiches. Ils ne savent pas trop qu'en faire. Alors disons haut et fort (!!) que la presse aujourd'hui a vraiment besoin d'une Libération et pas seulement le Parisien (qui n'est plus libéré depuis belle lurette !).
Il est bien temps (encore temps ?) de faire bouger les lignes à Libé. Il a une tendance naturelle (à ses commanditaires et peut être aussi à ses hauts dirigeants ?) à s'écarter d'une idée que l'on se faisait quand on le soutenait à ses débuts et dans les différentes crises.
Un journal ce n'est pas qu'une marque, ce n'est pas que des financiers ou des contrôleurs de gestion... Ce doit être avant tout des idées, des récits, des commentaires, des prises de paroles et de position...
Ce soir je suis désolé mais ... c'est la peine de crier !

Écrit par : JJ Séguy | 10 février 2014

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