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24 février 2014

_____ ya habibi

La douceur du soir  tient à des choses qui ne tiennent pas, qui sont fragiles et menues et inconnues, parce qu'un brin de vent peut souffler un peu fort au prochain virage et totalement faner la douceur du soir dans la queue du franprix de la rue philippe de girard

 

Mais il peut aussi la faire repartir de plus belle dans la même queue du franprix de la rue philippe de girard, comme la caisse au milieu de We can be beat.
V
ous ne trouverez personne pour vous prévenir sinon ça ne s'appellerait pas la douceur du soir. Cela porterait un nom solide. Plus fabriqué. Or ce nom est une éponge qui s'effrite. Une petite forêt épousable. Très en dessous du seuil de visibilité.
La douceur du soir génère un rythme un peu lent, de mauvaise personne, un peu joué en retenue. Un rythme qui se fait attendre, qui ne vient pas exactement sur le temps, ravir les paresseux. La douceur du soir traine le pas et vous emmerde, mais costaudement. Elle a un petit air de fin de film dans lequel on a bien pleuré, mais ça aussi ce serait trop simple, et la douceur du soir n'est ni simple ni romantique. Elle est le goût liquoreux dans la gorge d'une mélodie mineure qu'une dame fredonne, que tu connais mais que tu ne remets pas.

La douceur du soir est so-li-taire. Totalement et entièrement solitaire. C'est ce qui fait sa fièvre réelle. Il n'y a ni témoins ni personne avec qui la partager. Ni simple, ni partageable, ni romantique. Même quand on entend dire. Ne croyez personne parlant de la douceur du soir. Ou bien croyez-les tous, et profondément.

 

 

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ICI, UNE TRES CLAIRE DOSE D'AMOUR

 

 

 

Commentaires

C'est très beau et c'est très ça.

Écrit par : Inès | 27 février 2014

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