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21 juin 2014

nuage, oiseaux tempête

 

En fait il dit la même chose car à peu de choses près nous disons la même chose.
Il dit qu’ici rien n’échappe au vent quand le vent souffle, et que, de la même façon, rien n’a vraiment échappé à une sorte de rouleau lourd passé sur son corps, celui de ses enfants, les enfants de ses enfants.
Il dit qu’il voudrait mettre son visage dans un autre vent, et qu’il mettrait sa main à couper ou quelque chose d’aussi ancien, que son visage il le sentirait soudainement tout autre.
En fait il dit cela, et l’autre dit aussi cela. Il se peut que la façon de le dire varie moins que ce que l’on croit savoir ou entendre. Il porte une chemise retroussée aux manches et cette raie dans les cheveux faite à l’eau de pluie, à l’eau de lac, dessinée moitié avec les doigts, moitié avec le peigne rangé dans la première poche. La poche juste au-dessus du cœur. Qui vibre quand le cœur vibre. En fait c'est aussi simple que cela c’est une raie dans les cheveux qui se trace par l'oscillation du cœur.
Il dit et l’autre dit pareil, et il se peut que la façon de le dire varie  oins que ce que l’on croit comprendre, ou voir, ou entendre. Ils sont assis sur le seul banc de cette petite gare oubliée dans le sel, et seulement le souvenir du souvenir du bruit des rails passe. Cela tombe bien, et c’est leur force, ils n’attendent rien d’autre.

 

Commentaires

en disant merci, on voudrait compter pour dix.

Écrit par : r | 22 juin 2014

C'est comme quand on prend une respiration lente, ici.

Écrit par : Lëti | 23 juin 2014

"une petite gare oubliée dans le sel" ++++

Écrit par : cjeanney | 13 septembre 2014

Les commentaires sont fermés.