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05 septembre 2014

jesuisunchat*

les chats aiment la tension nerveuse. elle les attire comme une chaleur, comme un mouvement d'ondes, comme une électricité. les chats s'approchent irrésistiblement des êtres immobiles, inquiets, soucieux - ou même des êtres qui eux-mêmes s'approchent de la mort dans la plus grande stupeur. ils grimpent sur ceux qui cherchent intensément leurs mots dans le silence, leur ordre dans leur phrase, les doigts crispés sur un bout de crayon. ils s'installent de tout leur long sur les corps qui songent quelque chose qu'ils ne savent pas encore articuler.

l'augmentation de cette tension, du désir, de cette concentration de l'énergie passionnent autant la vie psychique qu'elle aimante les chats vers la chair qui les éprouve et qui les rameute dans son silence.

comme le rayon de soleil les aimante sur l'étagère où il se pose et qu'ils ont tôt fait de rejoindre pour s'y glisser. ou sur le bout de toit qu'il illumine entre les feuilles des arbres. il fait bon y reposer le corps comme auprès d'un feu de cheminée qui a soudain, curieusement, l'apparence d'une tuile, d'une ardoise, d'une page ou d'un homme.

 

car ce n'est pas l'écrivain qui aime les chats ni les chats qui aiment les écrivains. les chats aiment la pensée.

à la fin de la nuit, quand les chats quittent les coussins, quand tout à trac ils renoncent au point d'eau qui luit dans l'ombre sur le carrelage rouge de la cuisine, quand ils passent sans le voir devant le bol rempli de croquettes, quand ils gravissent avec leurs pattes de velours les marches de l'escalier qui monte à la chambre, quand ils poussent du front la porte ou qu'ils abaissent la poignée d'un coup de patte, ils ne grimpent pas sur le lit, ils ne piétinent pas le torse de leur maître pour le réveiller comme nous en avons, chaque aube, l'impression pénible ou irritée ; ils ont détecté de très loin l'arrêt du sommeil

ils se dirigent là où la pensée est plus chaude ils peuvent s'endormir avec confiance auprès d'un être dont la vigilance géante les protège

 

 

pascalquignard  ___mourirdepenser

Commentaires

Fabuleusement vrai.
Marie, je cherche votre adresse e-mail depuis un temps, je voudrais vous écrire quelque chose. Pourriez-vous me l'envoyer?

Écrit par : Victoire | 05 septembre 2014

fumeux, prétentieux, ces textes ne valent pas plus parcequ'ils sont liés à france cul !!!

ce naturel tant clamé est d'un ridicule...

Écrit par : SS1 | 05 septembre 2014

Ultime,preuve, la blance a acceuilli Bebert en 69.
C'est peu dire qu'il en avait des choses a ecrire, de Sigmaringen a Meudon

Écrit par : jean marc | 05 septembre 2014

je voulais ecrire "la blanche a accueilli"...La faute a Beppo

Écrit par : jean marc | 05 septembre 2014

Une observation passionnelle des chats, qui nous fait sourire, par des détails que nous avons tous vécus et des moments de complicités partagés avec eux.

Écrit par : Jean Baptiste | 06 septembre 2014

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