08 septembre 2014
_
chacun subit son État antérieur
chacun subit sa police interne
chacun subit son père et sa mère
chacun subit ses Mânes
le réel est plus imprévisible que la langue qui nous en défend
le réel est plus indomptable que le monde
la soie provient d'un ver, le fil du cri du berceau, l’obéissance de la voix perdu du premier monde, le péché de l'obséquiosité, la peur de la vie, le feu des branches mortes, l'homme d'une vulve, le daimôn d'un miroir, les ailes de la lune, l'ange de la masturbation.
mourir de penser_ pascal quignard
15:04 | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
converser toute la nuit ? tout ça est fort amusant .....
Quignard fort sensible , mais d'un prévisible terrible
Écrit par : qqselements.blogspot | 08 septembre 2014
la vérité, dont la mère est l’histoire : émule du temps, dépositaire de nos actions, témoin du passé,
modèle et leçon pour le présent, avertissement pour l’avenir...la vérité, dont la mère est l'histoire, quelle idée stupéfiante, non ?
Écrit par : jean marc | 09 septembre 2014
On dirait les mots de quelqu'un qui s'est fait voler son émission de radio.
Écrit par : Attila Jozsef | 10 septembre 2014
Chere Marie
Je suis bien triste, il semblerait que votre formidable émission "pas la peine de crier" n'est plus sur les ondes de France Culture.
Je vous dis alors un grand merci pour tous ces moments fantastiques que j'ai passé en vous écoutant
Puissent vos nouveaux projets vous mener loin..
Écrit par : Julie | 11 septembre 2014
Peut être que maintenant il faudrait crier; Crier pour demander que sont devenus vos formidables polaroids, crier pour demander pourquoi il n'ont plus le droit d'être transmis à nous auditeurs fidèle? A nous qui avons apprécier ces moments d'espaces qui ouvrent des fenêtres vers l'imaginaire et la pensée. Apparemment ces notions dérangeraient la direction de France culture. Mais dans quel monde vit on? Merci marie, merci de continuer à faire de nouvelles vagues. Merci de les faire très hautes, très libres et très belles. A France inter c'est encore pire ils ont carrément arrêter Daniel Mermet; Après 25 ans d’émission sans nul autre pareil. Une émission d'une grande qualité radiophonique
Écrit par : remy | 11 septembre 2014
Voilà, c'est la rentrée... Pas la peine de le nier, c'est triste et angoissant sans les enfants... Les vacances deviennent vacance... Oh pas la peine de pleurer, pour tant d'autres c'est pire... Pas la peine de crier... C'est la rentrée... Quelque soit le titre nouveau, pas la peine de crier c'est... pas la peine de crier.
Voilà, j'ai craqué... Associer un visage, un regard, une allure, un mouvement à cette voix... Si le réel est enchanteur, l'imaginaire reste merlin enchanteur.
Écrit par : Baylet Delperier | 11 septembre 2014
J'aime votre poème qui commence par "chacun subit…", qui rappelle que l'homme provient d'une vulve… et qui s'achève sur "l'ange de la masturbation".
Je vous aime parce que vous avez fait (à France - Culture) la plus belle des photos de Frédérique Leichter-Flack ,et parce que la voix de Frédérique est si jeune, si féminine, si claire et si bouleversante, et qu'elle aime Vassilli Grossman, Georges Brassens et Albert Camus.
Je voudrais lire "Tout passe"… de Vassili Grossman où il parle de la famine des années 30 en Ukraine.(j'ai appris que Berditchev fut une très grande ville juive)
Et je vous aime Marie Richeux parce que vous m'avez fait découvrir Pouchkine (grâce à la voix de Joséphine de Meaux, interprétant Eugène d'Eugène Oneguine. Je ne peux plus penser à la Russie sans penser à Alexandre Pouchkine. (ou à Grossman)
D'ici moins de dix ans je serai octogénaire et peut être fou. A Manosque l'an dernier j'aimais bien votre bienveillance à mon égard. Pierre Li
Écrit par : Pierre Li | 28 septembre 2014
Les commentaires sont fermés.