20 janvier 2010
moi je veux bien jouer.
justement hier, il fallait rester au chaud. petit mail de laurent : tu joues ? ok je joue. Le principe : Madame Zaiate lance un mot, d'autres ont quelques heures pour venir s'y cogner. Elle renvoie les échos et ceux qui veulent se mettent au travail écrivent quelques chose à partir de. Elle récupère les confitures et les publie sur son blog. http://rhizomonde.hautetfort.com/
Je vous fais part de ma première confiote. les mots obligés sont en gras.....
Oublie. Oublie. Oublie. Et tes sirène, tais-les.
Les trottoirs de la ville scandaient ça sous mes pieds, comme un ordre de l’au delà, une injonction secrète.
Quelque chose remontait des racines,
pauvres fils laissés
sur le bitume par les arbres
que danse la fin de l’automne.
quelque chose qui disait de la laisser derrière.
Petit coup d’œil discret à l’iphone, elle était loin déjà. Ce genre de femme vous quitte sans faire semblant, mettant le point à la ligne, comme un poing dans la gueule. Si la prochaineavenue donne sur la Seine je me jette dedans. Aïe Aïe Aïe, que n’invente-t-on pas comme procédés ridicules et désespérés pour conjurer l’amour. Cool Raoul, la Seine attendrait.
Il est dit que reviennent,
dans leur cortège de mystère,
éternité et béatitude.
Il est dit qu’elles referont surface
tant qu’il y aura dans l’homme
un espace pour aimer.
Soit.
Je la voyais encore, composée, complexe, puzzle profond et inatteignable, se prélasser le matin comme le soir, sur les draps défaits, jamais loin d’une tasse de thé brulant.
Je la voyais divine, déjouant toutes mes résistances, ne faiblissant pas, le nez aux vents contraires, riant de la stérilité de mes tirades.
La ville que je parcourais ne parvenait pas à l’épuiser. Elle était tenace. Elle appartenait au ciel. Son nom s’affichait en lettres fluorescentes à tous les coins de rue, et j’avais beau fermer les yeux, je croulais sous une montagne de souvenirs.
J’esquissais tout de même les contours d’un sourire en passant devant une enfilade de palais zen, à l’hypocrisie affichée. Nos villes débordaient de ce genre de campagnes. La sérénitéà tout prix et sans sens.
Je n’avais qu’un mot à leur répondre. Buvons, buvons encore, jusqu’à ce que l’oubli même, nous fasse vomir.
16:02 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Merci Marie pour le texte et l'adresse... Z
Écrit par : zaiate | 20 janvier 2010
Curieux, comme dès les premiers mots, j'ai la sensation d'une voix empruntée à Mano Solo. Et là, cool Raoul, qui m'interpelle. Raoul, c'était son pseudo de forum. Alors, forcément, je me demande, si tu sais, ou non. Et si c'est non, c'est comme si c'est oui, sans réelle importance. Parce qui compte, pour moi, c'est que c'est dense et juste tes mots avec ces choses qui sont dedans moi quand je pense à ce que je mets de moi dans ses mots à lui. Et je suis contente de continuer à te suivre en silence ou en rares paroles.
Écrit par : Akä | 20 janvier 2010
je ne savais pas pour Raoul... je ne fréquente pas les forums :) sur quel forum d'ailleurs ? et je suis flattée pour le "dense". vraiment. je crois que c'est très important de mettre des choses dans les mots. je crois qu'ils sont une valise ouverte.
je vous remercie de me suivre en silence ou en rares paroles.
Écrit par : marie | 21 janvier 2010
Moi non plus, je l'ai su par un autre qui fréquentait celui du site de Mano Solo.
Une valise ouverte. C'est drôle, j'avais cette idée il y a quelques jours. Je me disais que c'est bien compliqué parfois de se mettre d'accord su le contenu de ces valises à double fond. Et parfois c'est l'évidence nue. Et parfois tout le monde est d'accord pour que la valise change de visage selon qui lui regarde le nombril. Et hop, les paroles se font moins rares ;-)
Écrit par : Akä | 30 janvier 2010
Les commentaires sont fermés.