31 juillet 2010
les saumons, à rebours, orphelins
il avait dit, vous, vous, ne perdez pas ce qu'il y a dans vos yeux.
et j'avais pensé, il y a dans mes yeux entre autre, une addition des yeux des autres, et j'étais honorée, rassurée, émue, que cette somme comprenne les siens. si petits. si grand comme regard. si enthousiaste à l'idée de l'existence. Je l'avais vu nager très beau très fort à contre courant, comme le font les saumons à la recherche de l'origine. Il faisait rire mon père. Il faisait rire mon père ce bonhomme.
je pense à la femme qui l'accompagne dans ce jardin filmé par l'oiseau rare. je pense aux multitudes de regards mouillés et penseurs. je pense au travail accompli, au trajet et au dernier souffle.
14:19 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : philippe avron, philippe avron
Commentaires
une meuf qui rapporte un tel "point de vue", le grand coup d'yeux face à notre fifil'oiseau ne peut être complètement arriviste
je me doutais, chère marie, que vous visiez le chemin le plus court pour accéder à la direction du gruyère géant
puis la trajectoire vers maitre du monde
mais là...
ainsi adoubée, je sens le coup tordu qui ne peut vous mener qu'exactement là où clapotent toutes vos diffuses espérances
dans la douce lueur transhistore je me frotte les paupières et vous envie un peu d'avoir pu
merci il est sept heures
Écrit par : tomripley | 15 avril 2011
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