02 avril 2011
bye bye les héros que j'aimais
Le film touche à sa fin. La lumière de l’écran vient sur les visages faisant d’eux des dessins. L’un des spectateurs, regarde à sa gauche. Il est inconstant. Il regarde une femme, belle comme à l’image. Il voudrait juste sur le générique, il voudrait juste sur la nuque y mettre un baiser au passage. Comme gravé au piment doux sur la pellicule, capable de disparaître une fois les néons revenus. Il voudrait que la dernière séance s’achève en fait comme ça, sur la nuque, les lèvres déposées.
Abel reagarde la scène de loin, pas sur l’écran dans la salle. Strapontin déplié, mal au genoux, un peu mal au cœur, c’est ce cinéma là qui lui manquera, l’espèce de vie volée à la vie de dehors, la vie volée des salles obscures, ça ne se rembourse pas.
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