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04 septembre 2011

le ciel du haut.

texte, marie richeux, photo cédric dupire, polaroïd 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est trois heures du matin, affiche la montre d’Eric. Presque en toutes lettres presque avec le son. Trois heures du matin sans mâcher les mots. La cour d’école est éclairée par un subsidiaire de lumière publique. Entourée de grilles peintes en rouge qu’ils ont franchi tout à l’heure. Sans grande difficulté.
Ils sont cinq. Ils ont cent ans a eux tous. Ils sont là depuis des plombes, depuis que le jour est tombé. C’était il y a… c’était passé.
Souad et Jimmy se sont assis sur le toboggan. Leurs jambes paraissent géantes, leurs chaussures et leurs crânes démesurés. On dirait qu’ils se sont trompés de décor.
Les trois autres se sont approchés de la marelle. Ce qu’il en reste alors. Des cases de peintures blanches, usées par mille milliards de sauts d’enfants.
Travis a trouvé un caillou qu’il garde jalousement tandis que les deux autres, tirent tour à tour, à pleine lèvres et à pleins poumons sur un joint d’herbe du nord… Travis jette la pierre. Encore raté, les deux rigolent à gorge déployée, plus que ne l’aurait voulu le seul comique de la situation. Souad et Jimmy depuis le toboggan leur servent d’écho.
Travis dit - en tendant la main droite pour réclamer le joint -
Travis dit : dernière chance. Avec sa voix grave, juste muée en fait.
Il lance le caillou loin devant. Il inhale la fumée. Son visage tout entier n’est bientôt plus que volutes. Le caillou vole. Semble défier toute loi d’apesanteur. Le caillou va tomber.
Travis recrache la fumée en souriant, il garde le joint au bout des lèvres, regardent les quatre autres, sur de son coup..................


Ciel !

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