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02 décembre 2011

il y a d'autre tour

texte marie richeux, photo marie richeux, polaroid













Certaines montagnes sont angulaires et tout ce que vous ferez pour les lisser d’un bras, ne sera qu’échec et fatigue. Certaines montagnes sont faites, c’est l’histoire, pour couper les poignets, blesser les genoux, faire fumer les poumons, plier les chevilles. Certaines montagnes n’accepteront jamais que vous parveniez en haut. C’est une vielle fierté de la roche, c’est con comme un homme, mais c’ est ainsi.
Cette montagne là, s’est laissée, patiner, amadouer, foutre en l’air par le vent et les sources. Elle est ronde c’est un ventre tendu. Vous y allez comme pas deux, fragile cordée d’estime, vous passez par là où personne n’est plus venu. Vous chatouillez l’idée d’être plus fort qu’un autre. Vous vous donnez du mal et suez de votre eau.
Une fois là haut, vous surplombez une moquette d’arbres, de mousses, de liquens, vous avez la gerbe et fin, et votre tête cogne du vin cuvé d’hier. Des gris verts, pâles, bruns et jaunes. Des écorces de bouleaux à s’en faire tourner le crâne. Vous asseyez pour souffler et la roche ronde est trompeuse.
Juste derrière vous, c’est la tour de la vierge, petit hôtel aussi rocheux que le reste, des fleurs squelettes des cierges à bout de course. Elle penche, la garce, comme à Pise. Toutes les pierres qui la composent vous apparaissent indépendantes. Elle penche. Et vous approchez de la falaise pour pisser dans le vent, vous penchez aussi, jusqu’à l’éblouissement.

Commentaires

Où est le gris?
Où est le vent?
Où est la pisse?
Ou est la montagne?
Où est la littérature?
Où est la vie?

Écrit par : karim du 94 ou 9-4 | 23 décembre 2011

Absolument partout

Écrit par : Marie | 23 décembre 2011

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