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27 avril 2012

deux fois

jacques dort sur mon épaule depuis une seconde, j’ai les muscles et les os qui crient déjà que cela ne pourra pas durer, et je sais, je sais que Jacques dort tous les kilomètres qui séparents nos arrêts. jacques a du sommeil en surcis, sorte de crédit qu’il a pris sur son dos. pas dormir pendant des mois et profiter de rouler, rouler encore, pour enfouir son sommeil dans mes épaules. je sais tout ça, je commence par ne pas bouger, je continuerai par ne pas bouger, je finirai par ne pas bouger et l’on verra se dessiner la prochaine station essence à l’horizon. jacques ouvrira les yeux quelques mètres avant que l’on ne s’arrête. il me sourira. verifiera grossièrement que je suis vivante. roulera quasi inconscient une cigarette de tabac, la glissera derrière son oreille, et sortira de la caisse le premier comme s’il manquait d'air plus que nous tous.

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