03 août 2012
fouiner
Une fouine s’est cachée dans d’évidents indices, dévidant la laine de verre, le grenier. Tu sais maman, il y a nos jouets ici. Maniaque. Trafiquant un nid qui n’a ni légitimité, ni petits si ça se trouve, moi, je fais sauter l’échelle à la dynamite, pour qu’elle ne puisse descendre, car malgré la saleté, et la sale tête, que souvent on lui prête, je voudrais l’adopter. Evidemment quand elle vit, je dors, et dés lors que je me mets à sa recherche elle est partie ailleurs, dans des songes de bestioles bien inaccessibles.
Je me brosse le tympan à l’inverse du sens des poils, je guette les sons la nuit et me réjouis que ce soit le bordel, inconfortable posture à l’attendre, pour juste voir la gueule qu’elle a vraiment.
C’est une fouine, je veux savoir ce qu’elle mange, la couleur de sa robe, je veux savoir le temps qu’elle a passé ici cet hiver, et si elle était bien. Je veux savoir à qui l’on prête notre maison, même une infime partie et si peu habitée. Je veux qu’on fasse connaissance.
Peut être c’est négligeable, mais, enfant, dans ce grenier, j’y fomentais des plans pour plus tard, et il se pourrait que plus tard ce soit maintenant, alors tu imagines l’enjeu.
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