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03 août 2012

les bas fonds du détroit

le détroit de G, c’est précisément là où l’on ne va pas assez. coordonnées des latitudes floues, confluence des eaux froides, chaudes, passablement inconnues.


y’a une photo de marin sur cette maison de pierre défoncée par le haut, ce n’est pas par la guerre c’est le crâne de la mère, ouvert, offert aux cieux, faut faire sortir les larmes par là où elles peuvent, et si
elles pleuvent par le haut de la tête, cherchant des yeux un ciel, pour y faire reposer l’âme de leur fils mouru, foutu, explosé en pleine mer, dans le détroit de G,

alors ouvrez le toit de la maison en pierre abandonnée sur la falaise,

faîtes en sorte que le vent du soir, à l’heure bleue, entre chien et loup, encore celle là, vienne lui chanter que reposent,

en paix,
et même si c’est faux,
les fils qui disparaissent dans les vagues,

faîtes en sorte que le vent lui chante ce refrain là, mille fois essayé sur d’autres, et impuissant
et faites qu’à bout de force, éssorée par l’amour, elle s’endorme au sol, oubliant qu’une part de la chair de sa chair,
est remis à la noble âme
du courant des bas fonds.

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