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30 septembre 2012

t'as vu le loup.









milove_.jpg

la presse à vacarme, j'appuie dessus.
le ciel bleu n'est jamais qu'un prétexte à nous faire taire. j'ai vu

dans les yeux de la miss,

que la carte aux ronds jaunes répartis sur le pays, servait de miroir à son décolleté blushé, et tous les projecteurs braqués sur sa bouche, faisaient écran, écran, écran, écran blanc et personne ne l'écoute plus parler.
ta gueule. ta gueule. ta gueule. on te mate tais-toi.

la presse à vacarme, j'appuie dessus, la preuve, j'ai eu,
en cadeau pour mes quelques bougies de l'encre rose délicate et cela vaut bien plus, en poids de silence, que tout ce que j'ai lu ce matin. je choisis les caractères


_en plomb_


je les applique un par un, jusqu'à trouver le mot, puis,

en guise de slogan, je dis, mi, love, etc.
je soupire en résistance, je ne m'essoufle jamais, j'économise profonde, la respiration,  pour les salutations au soleil, ravivant les promesses tatouées sur mon corps, il y a de ça mille ans.

la presse à vacarme, je mets les raisins dedans, et je bois le jus avant que l'alcool ne vienne, gage de mon ivresse sensible au sucre, c'est l'accélération du rythme qui déterminera l'envol, je n'ai pas prévu de m'arrêter, pas prévu de dimanche, pas prévu de vieillesse autrement que radicalisante.

j'ai trouvé dans l'oeuvre ce que je cherchais en amour,

l'insoupçonné.

Commentaires

Ce texte est parfaitement. Il n'y a rien après l'adverbe, rien qui puisse décrire l'intimité et une force qui découle de votre texte. Et si on pouvait faire un compliment littéraire de cette manière ? "Ce texte est parfaitement." Il n'y aurait nul besoin de souligner, ou de redire - en fade - ce qu'il dit en beau. Il n'y aurait qu'à saluer le pari réussi, à dire ce qu'il fallait dire, parfaitement.

Et sinon, en vrac :

- à sa lecture, j'ai eu le souvenir de vendanges dans le bordelais (un grand château racheté par un banquier), il y a quelques années, et de mon rituel du matin : sortir, à 6h30, de la tente plantée dans les vignes, rejoindre le premier pied, couper une grappe et presser un jus délicieux. Et me dire que dans le saint des saints du vin, je concoctais mon jus de raisin. Avant toute la transformation et la vinification et des tonnes de dégustations bien habillées, puis des ventes et des hectolitres d'esprit sérieux. En quelque sorte je court-circuitais tout cela. Merci pour la souvenance.

- le début de votre texte me fait sourire, sur une miss météo et le répandu "tais-toi on te mate"; à l'inverse total de ça, cette photo d'entente intellectuelle entre vous et maître Quignard

- sur la photo de ce post je vois de bonnes lectures : Sebastien Artaud et Kevin Nietzsche, de bons gars !

Salutations auditives.

Écrit par : Merlin. | 03 octobre 2012

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