02 octobre 2012
j'aime tes yeux arrachés
on peut précéder les saisons. on peut abriter une saison sous son col. sous sa peau. sous ses ongles. sous son oreiller. comme une dent par la fenêtre de l'enfance. on peut avoir quelques pas d'avance sur la saison qui vient et voir la forme que prend le désir.et hurler.
c'est la grâce. la grâce que recèle tout désir qui prend forme. je répète la phrase. je la lèche s'il le faut.je répète en marchant.
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moi dans le désordre des lucioles, dans leur forêt noire au milieu des tentes, je marche il fait froid. j'aime tes yeux bleus arrachés à l'eau rouge. je peux pas imaginer ce que t'as pas dormi, comment tu mentiras demain, qui t'as envie de manger, je peux rien imaginer et même ton sexe est une langue étrangère. tu écartes les sales branches qui piquent et j'aimerais pas avoir ta vie et c'est un luxe inacceptable que de dire ça. je couvre mes épaules. tu recouvres mon front avec ton regard liquide. je m'en fous fais ce que tu veux. me touche pas mais fais ce que tu veux. t'es humain, je suis humain, et c'est pas moi qui nagera demain dans l'eau glacée .
si on continue on survivra. si on continue on survivra
___et je garderai la monnaie de ton turquoise.
20:23 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
D’autres se trouvent là : que cherchent-ils ?
Je vois mon corps et disparait.
Dans le plein vers le fond.
Je reste.
Je monte vers le vide. Je recommence. Je répète : je recommence.
Je vide « mon » vide.
Pas de miroir, pas de bruit, pas de regard.
Je sais où se trouve l’un, où se trouve l’autre, où je me trouve.
Expulsé du plein, je m’assieds.
Mon corps tremble. Deux fois.
C’est ma manière de crier, le preuve que je suis vivant.
Cri, preuve, vivant.
Séquençage terminé : corps, cri, preuve, vivant.
Écrit par : JRo | 05 octobre 2012
M'évoque Anne Thébaud,
Écrit par : migueldap | 06 octobre 2012
M'évoque Anne Thébaud.
Écrit par : migueldap | 06 octobre 2012
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