13 novembre 2012
qui ça étonne encore
Un tonneau de ferraille qu’on a déjà vu. Du bois dedans. C’est une cheminée. Tout est une cheminée dés lors que le feu allumé trace un cercle autour des corps. Donc c’est une cheminée. Donc l’échangeur d’autoroute au dessus de leurs têtes est un ciel, une hotte, un chaud conduit vers les astres.
J’ai faim. Ils ont faim. Nous avons faim. De combustibles.
Le feu garde en vie ceux que le froid tuerait. Nous avons remonté nos capuches jusqu’à ce qu’elles protègent même nos sourcils. Nous avons remonté nos cols jusqu’à ce qu’ils recouvrent même nos bouches. Jusqu’à ce que nos mots nous précèdent et aillent directement se jeter dans les flammes.
J’ai, ils ont, nous avons, chaussé nos baskets les plus rebondissantes, dans le cas où une enfance nous reviendrait en mémoire, et nous pousserait à jouer, rire, envahir les terrains alentours, réinventer le temps où rien d’excluant n’avait encore été prononcé.
Nous jetons dans le tonneau, les choses assez, les choses encore, les choses de trop.
Je, ils ; nous; alimentons le feu, comme un gamin vorace. Nous lui donnons tout ce que, trop rare, et trop précieux, nous n’avons jamais osé demander. Et on le crame, pour le vivre. Ca brule. Ca brule encore. Ca brulera.
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