23 juillet 2013
beaucoup de chiens
place de l'italie la france les yeux dans le vague trente cinq degrés ta tante se dessèche à l'autre bout des départements, tu passes
au bout du fil de l'eau sur son front, les quatre vingt ans d'un abri ne pèsent pas lourd quand tout fond à la température du feu, toi tu répètes des poèmes en forme de prières aigues, et dans une discussion, sur l'herbe, tu dis, tu dis,
qui dit communion ne dit pas pouvoir, qui dit communion devrait dire puissance, il faut se méfier de nos pouvoirs, si tu montes sur scène, si tu parles dans le micro si tu accroches les oreilles à table, il faut se méfier du pouvoir exercé, mais partager la puissance, oui.
il n'y a pas beaucoup de chiens dans la bible, c'est fou, comme désespérément la phrase colle aux semelles, et s'imprime sur tous les murs croisés, et se croise, croise, croise avec le poème qui dit beaucoup de chiens, justement, des chiens, des anges, des chiens_des anges.
au sol, hier, beaucoup d'hommes dormaient, une main dans le froc, des matelas superposés tu sais pas d'où ils sortent, des cauchemars en légers nuages de fumée par dessus, et quand même une gueule d'ange arraché à l'enfance. l'un d'eux gromelait, monde de chiens, putain de monde de chiens. et je ne pouvais qu'aquiescer, même en marchant sur mes ailes rebondissantes.
et il y avait lui, place d'italie, la france a chaud, il vend des mangues juteuses, il a les yeux accrochés à l'une des tours, je voudrais être là où il pense qu'il est. il faudrait pouvoir mutuellement s'aiguiser.
12:35 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Et les chiens de la case... alors...
Écrit par : rimka | 31 juillet 2013
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