15 septembre 2013
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la bouche noire de mûres sauvages. pas de confiture. et "tous les matins du monde sont sans retour"
mais ils sont nouveaux aussi, tout comme nous sommes, tous les matins du monde, nouveaux et sans retour.
l'un des vœux de l'année disait " je te souhaite de n'être rien de définitif ou alors pas longtemps__ " je m'applique à cela fermement, tout comme j'applique une lèvre puis l'autre sur le haut de sa joue politique et intransigeante et maréchal ferrant, tout comme je baise son menton comme s'il s'agissait d'un corps entier. la question n'est pas de vouloir mieux ou plus, jamais on ne dénichera pareille courbure d'arc d'indien dans les épaules, la question est d'être fidèle. à quelque chose de plus long. être sans retour ne veut pas dire être discontinu. au contraire. ce peut être un même seul être fait de mille matins sans retour. et si l'un d'eux contient un amour continent, rien n'empêche, que dans tous les changements-matins, même ceux qui paraissent brutaux et dénués de sens, rien n'empêche que se joue là, justement, une immense fidélité de l'amour.
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22:34 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
wahou
Écrit par : lucie | 16 septembre 2013
wahou
bis
z
Écrit par : Zig | 16 septembre 2013
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J'ai maintenant tout le temps de penser que vous n'avez pas laissé au temps sa part délicate, celle que l'on prétend difficile, celle que vous fuyez à tout temps à tout vents, l'accusant de cul-de-sac. Vous n'avez jamais fouillé délicatement ce cul. Le temps s'accorde non pas sur la patience mais sur la persévérance, l'art de continuation (des allumettes dans les paupières). Qui dit : j'ai commencé, je poursuis [http://www.spoon-tamago.com/wp-content/uploads/2013/01/BAjvOvjCEAElMvX.jpg], tu es ma suite.
Vous avez parlé dans les chuchotements, c'était un souffle de clarinette à la place des habituelles balivernes. Tu te rappelles, tu te rappelles --- tu te rappelles, toi aussi. Le temps se jouait d'une commissure de lèvre à l'autre, souriant, enfant. Et puis le temps qu'il ne fait pas beau est toujours passager et sympathique aux potagers, mais c'était déjà trop tard pour vous. Ou trop tôt. À vrai dire avec vous il est toujours trop tôt d'être trop tard. Votre poursuite du jetlag, quoi.
cx
Écrit par : Charles Xavier | 17 septembre 2013
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