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11 octobre 2013

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Juste devant la porte de leurs magasins de leurs restaurants ils jettent de larges sauts d'eau, comme au pays, toute savonneuse. Mélange eau blanche avec odeur coriandre frais, découpage du jour dans un carré d'immeuble, tu gardes les recoins, tu replies les coins, si je glisse le papier dans ta poche, c'est que ta fesse tient dans ma main. C’est un détail important

Reprenons, il marche, dans la rue qui s'ouvre, se réveille n'est pas le mot, pourtant c'est un mélange des deux, il marche dans la rue qui s'ouvre et se réveille.

Il enjambe les corps des épaves d'enfants bourrés ayant dormi au sol, et avec son regard, il éponge le sable qu'ils ont en quantité sous les paupières et qui les contraignent.

Il écoute le rythme que produisent les clefs dans son pantalon, par frottement, il écoute et l'arrondie, l'allège, le transforme en boîte à basse généreuse et engageante.

Commence à déposer des syllabes, quelques mots, parlant bas, entre les temps, juste avant juste après les temps. Exactement.

Il marche, il rape, discrètement dans son col, suivant la rue qui s'ouvre-réveille, et le jour qui choisit quelques morceaux de coin de carré d'immeuble pour y déposer son premier orange. 

Il compose sans savoir

 

le thème

du héros.

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