15 octobre 2013
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A l’idéal nous vivons selon de mous principes dont chacun peut sentir et évaluer l’évidence à partir de son expérience personnelle. Nous nous rejoignons au sein d’un rond éventuel et mutant, nous permettant le partage du temps et de l’espace, selon de mous principes, comme remontés en nous.
Nous formons un corps collectif par transpiration collective. Chacun ayant éprouvé dans sa chair et dans son intimité, par exemple le bienfait d’une simple bienveillance, ou de l’attention réelle, ou encore de la présence non diluée, chacun s’applique à en rendre une application, une imagination, une variation dans l’espace commun, qui du même fait, agrandit le cercle de ceux en mesure d’en jouir, donc d’en venir à la certitude que le principe est bon, désirable d’être appliqué.
Le principe de principe s’effacerait progressivement, au profit d’un principe mou, qui ne garderait de l’ancien mot que le souvenir étymologique, mais qui, dans les faits, ne serait plus un principe. Une sorte d’évidence, une sorte de sueur, une sorte de sueur collante et décollable, nous tenant tous ensemble, progressant. Dans l’idéal.
Aussi le mot démocratie perdrait son fade costume. Il reprendrait des couleurs de sens, ainsi qu’un physique, un bon physique. Il reprendrait de la chair. On oublierait de l’utiliser tant le fonctionnement imposerait la prédominance du demos, et l’on reverrait du même coup, le principe de l’élection qui ne se défait que péniblement de l’amour puéril du pouvoir - et de la violence qui souvent s’y glisse.
Dans l’idéal.
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