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27 octobre 2013

is dead ?


Si subversion est le nom du mouvement, physique, qui renverse les valeurs du système et s’il est donné que le système en question violente ceux dont il est sensé organiser la vie collective, s’il est donné que ce même système fait violence à certains de ceux-là, contre ou suivant leur volonté apparente -- notamment par privation, ou par engrenage, ou, directement violence, comme ça : je te prends, je te fais violence, point barre --
alors il y a subversion quand, en lieu et place de cette violence, on trouve de la douceur. N’abandonne pas la douceur, il sera toujours temps de te défendre quand tu seras attaquée, me disait L vendredi, jour de grève, jour de radio buissonnière, jour d’écart entre le jour et le jour.
Je mâchonnais cette phrase, comme mon père, mon oncle, et leur père que je n’ai pas connu, faisaient aller et venir sous leur palais, les noyaux des fruits après les avoir terminés, et ce pendant des heures, en travaillant aux champs. __Le noyau changeait leur diction.
Je mâchonnais cette phrase, et ce soir, heure d’hiver, je dis qu’elle est subversive en tant qu’elle se soustrait totalement aux règles qui ont cours en ce moment, du genre Attaque d’abord et pense à la place de ta cible.

Alors oui il y a de la subversion possible. Et aussi, ou avant tout, dans l’usage du langage dont il semble qu’on ait décrété implicitement que cela ne gênait personne qu’il soit employé pour déplacer du vide. Le vide crée de la violence, le vide appelle le passage à l’acte pour remplir le vide. Alors oui il y a de la subversion à se battre contre la désertification du langage.
Si je parle, je parle. Si je danse, je danse. Si je te regarde ou je t’écoute. Je te regarde et je t’écoute. Et dans tout ça je déplace des choses profondes, à commencer par moi. Je me laisse être déplacé. C’est tellement subversif que ça fait trembler. La subversion n’est ni une recherche volontariste, ni une inversion de ce qu’elle entend par les sous-sols combattre. Elle est un chemin parallèle qui ne souligne pas son nom. Elle est une commune possibilité. Et l’on changera de mot pour la désigner quand le mot subversion sera pourri.

Commentaires

Mais tellement!!!!
Encore, du sens, des mots, du sens... c'est bon, ça fait bu bien au cerveau et au coeur, ça fait sourire et crier Bon sang c'est bien sur!!!
Merci

Écrit par : lucie | 27 octobre 2013

Placardons-ça sans bruit, mais placardons-le ENCORE ET ENCORE ! Jusqu'à plus faim, parce qu'on aura toujours, contrairement à ce que l'on veut bien nous faire croire.

Écrit par : Inès | 02 novembre 2013

Il me semblait bien avoir laissé un commentaire ici... Était-il si terrible que cela, qu'il soit allé se faire voir ailleurs?... Ou alors j'avais trop bu encore?... Dites-moi, cher éléphant rose...

Écrit par : :-) | 04 novembre 2013

Ou alors vous... comment dit-on?... moyennez?... administrez?... nivelez?... Modérez!... voilà... C'est vrai qu'avec tous ces foutraques... tous ces méchants not yet dead...
Enfin, si c'est ça, bougez-vous à modérer... que je vois ma sublime prosenligne...ma si sublime prosubversive...

Écrit par : :-) | 04 novembre 2013

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