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20 novembre 2013

c olette

Je suis au bout du fil, C ne connaît pas mon existence. Elle me prévient pourtant en avance, Tu vas voir, Vous allez voir se reprend-elle, ils vont attendre l’hiver, ils vont enfiler leurs anoraks, ils vont aller faire un feu au bout du jardin, juste en dessous des sapins qui ne craindront pas de prendre avec la saison, ils auront, comme vous d’ailleurs, des couches de laine à même la peau, vous le regarderez lui, vous tomberez stupéfaite, dans un fond sans puits que sont ses yeux, et vous prierez le ciel, ou ce que vous voulez de moins attendu, pour que jamais ne cesse le temps où il___

C continuera de parler, sans insistance mais d’une voix suffisamment confiante pour que s’ouvre, à la fois sous nos pieds, à la fois au-dessus de notre tête, des racines insoupçonnées et le lien qu’on attendait avec l’histoire.

La nuit d’après je rêvais, dans une sueur de nouveau née, d’une île, d’un autocar, d’un train à compartiment boisé, et d’un petit lapin, encore, grand comme le bout de mon doigt, que je prenais pour observer, avec la crainte immense de lui briser les côtes, et que je reposais, dans un clapier, en forme de vitrine ou de vaisselier, avec ce que je supposais être ses frères, en priant, le diable cette fois, pour que mon odeur, ne l’éloigne pas définitivement des siens.

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