31 décembre 2013
.
EST-CE AIMER + WINTER MEZZO
l’épi est le nom le plus beau. je tresse. l’épi vient sans appel. par désordre. comme je me contorsionne, les omoplates jouent sous la peau. se rapprochent, s’éloignent et rappellent à cette place qui existe entre eux deux, et qui est délicate, fragile, chaude.
fidèle. il est au moins trois ou quatre traces visibles. des pliures. dont deux pour le sommeil et l’amour.
je rapproche et j’éloigne les phrases « danses des ombres plates » et « danse des omoplates »
je guette toute la brume par la baie. tout à l’heure les vieux diront qu’elle est tombée vers neuf heures trente et j’acquiescerai sans être vraiment sûre. je dirai oui, ce matin, là haut, le ciel était très bleu. très accentué comme ciel, penserai-je en moi-même sans oser préciser.
je serai intimidée par un sourire à tant d’années. et par la vigne, au pied de laquelle on ne les compte plus.
l’encolure d’un taureau blanc. mon dos nu sous la laine. la tresse sur le côté des poils qu’ondulent les barbelés. la brume s’épaississant. une robe pour nous deux.
il se peut qu’il faille du muscle pour dépasser un an.
09:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.