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20 avril 2014

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C’est un renouveau dans l’axe. Prendre la ville du dedans, marcher au milieu, dans le pli, expérimenter la trouée. Avec la sensation légèrement plus haute d’être ici chez soi.
Le rail rouillé avec la pluie de fleurs que l’on croit fragiles, qui sont mauves et reliées par un entrelacs de fines racines ou tiges ou feuilles, c’est toi. Comment tu sais ? Je te regarde.

La petite ceinture est une cicatrice au genou qui ne fait plus mal. Des gens vivent juste au dessus de la plaie suturée, souvent avec des plantes, dieu comme c’est enviable.
Je parle des peintures blanches de zoo project, je raconte ce dont je crois me souvenir « peindre comme le pigeon à qui l’on file des coups de pieds pour qu’il aille toujours ailleurs ». Peindre toujours comme ça. Soudain le mur fait apparaître les silhouettes qui ne mourront jamais. C’est la juste suite du hasard des pages. C'est un état. Une disposition du regard.
Prendre acte définitivement de l’existence de quelqu’un dans le monde, ou de son passage, si l’on s’en donne la peine, c’est indélébile.

J’ai l’impression de commencer.

Il est des chemins dont il n’est pas évident de sortir, et qui, une fois quittés, paraissent évidemment quittables. Quelques pas de chatte sur un muret très fin, je glisse le long d’un lampadaire brun rouge, croisement rue Pyrénées. On note le passage simple pour la prochaine fois, tout en sachant que l’on viendra par un autre côté. La veille au soir the quiet army sonnait une guitare saturée retrouvée dans le calme. Quand il faisait froid, il suait de grosses gouttes, et, très patient, construisait la fin de son morceau, long comme ses cheveux de jais.

 

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Commentaires

les fornifications.
l'audace de laisser la balafre entrer et sortir,
la laisser tricoter la laine d'une époque révolue avec l'haleine des chaussées d'aujourd'hui,
passer par dessous par dessus dans une ronde végétale d'abandon,
dans une danse de silences menaçants et de malentendus stériles.
des histoires de culs de bouteilles et de pelouses pas correctes.
la peur accessible à portée de main,
juste sous nos pas.

Écrit par : ahcys | 05 mai 2014

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