15 juillet 2014
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autour de la table nous ravalons des heures de discussion restées dans des nuages de stockage. en attente et sans bande son. nous ravalons de vieux cauchemars de jeunes filles, trépignons d'impatience devant les barrières molles de nos limites, de n'être plus au carrefour, au rebord des désirs, au devant des maisons. il y a une chanson qui dit je suis contre les chastetés, mais nous aussi à la fin ! nous ne voulons pas seulement être enlevées ou ravies à nos pères comme les sabines, nous voulons de nous-mêmes, et en souriant, prendre la clefs des champs des villes. maintenant.
toujours avec E., on dit toujours cela entre la rage et la joie de nous sentir si vivantes et l'on sait qu'en secret, c'est après un train d'avance que l'on court.
16:16 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Très très beau texte !
Écrit par : Merlin. | 16 juillet 2014
cela reste systématiquement un petit moment de plaisir et de rêve que de lire ces textes. merci encore
Écrit par : François M | 17 juillet 2014
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