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18 septembre 2014

en langue de juin

 

Vous hésitez ; vous regardez en l’air, les fenêtres muettes d’un grand poète, et plus haut que les fenêtre le mois de juin : car c’est juin, les quatre pieds de ce trône bleu appuyé sur les toits. Et en même temps que juin, c’est l’évidence de la niaiserie poétique qui vous tombe dessus ; c’est elle qui est assise sur vous, c’est là-dessous que vous pantelez : car bien sûr en regard de juin, vos pièces à propos de juin sont pitoyables ; et sans aller chercher juin, qui est très haut et rebelle comme le Sens, en regard même de la langue, le petit code trafiqué, la donne grêle mais inépuisable où se fabrique le sens, pas même le sens, le jeu du sens, ce qui a l’air d’un sens, en regarde de cela aussi vos poèmes sont loin de tout compte ; et loin du vrai, vos vers, impuissants à traduire ce que vous êtes, ce vide souffrant qui est vous, en pure prière sans déchet. En langue de juin. Non, rien ne triomphe avec démesure dans le poème, ni juin, ni la langue, ni vous. Alors vous fuyez, vous êtes déjà à la gare d’Austerlitz, les trains dans le soir sont si beaux quand on s’est défait du fardeau de devoir en parler.

 

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rimbaud-le-fils-pierre-michon

Commentaires

Le poivre d'Arvor je l'emmerde rapport aux polaroids.

Écrit par : rivière | 18 septembre 2014

Bonsoir,

Un petit objet sonore cousue main.
L'aube de Rimbaud,
Thylacine,

Je voulais vous le faire partager.

https://soundcloud.com/b-r-nice-sevestre/le-plaisir-de-laube-par-rimbaud-et-thyalicine-3

Écrit par : Bérénice | 20 septembre 2014

et nos souvenirs s'envolent avec le parfum vanilleux d'une putain qui s'endort dans un wagon de fievre interdit aux fumeurs

Écrit par : jean marc | 24 septembre 2014

D'accord avec Rivière concernant M. Poivre.
Vous avez vu, ils remettent des prix, maintenant, aux politiciens qui disent les plus grosses âneries. S'ils faisaient de même avec les responsables de stations de radio publiques, en cette rentrée sans aucun doute le prix irait à Mme Treiner, dans les Inrocks, à propos de Pas la peine de crier : “On a voulu clarifier la proposition, enlever des modules qui brouillaient sa lisibilité”. Eh bien. Là où une voix nous faisait lire le monde selon tous les axes de la boussoles, Mme Treiner était dans le brouillard. C'est dommage car maintenant c'est nous.

Écrit par : Attila József | 30 septembre 2014

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