21 août 2015
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choisir un point au nord. le rejoindre. vider sa panse de communications. assécher le langage. l'assécher vraiment. suivre des yeux comme du bras la trajectoire de quelques phoques, en reproduire le chant gauchement et s'en trouver bien. sentir la nature reprendre sa bonne place non domestique. pas de place. sentir la nature pas assiégée, pas monnayée, plus grande et plus forte, et échappant même au mot de nature pour recouvrer ses longues planches des silences sans mot. le bruit en fait. tous les chants. tous les galops. tous les veaux et les petites ailes des sternes, finir de prétendre les connaître, et admettre de n'être qu'un peu à côté. se couler dans le froid soir long qui tombe sur les roches. entendre les déchets de fiction flotter au loin.
11:25 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Heureux de vous retrouver, ressourcée à l'air indompté du grand nord ! Et impatient de retrouver les nouvelles vagues...
Écrit par : Rémi | 26 août 2015
Oui, je partage un peu la méme force joyeuse que monsieur Rémi.
Le repos de la guerrière, les salutations oh combien essentielles et vivifiantes, envers et contre tout ,des enfants.
Le renfort de l'esprit.
Écrit par : avio | 28 août 2015
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