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28 août 2015

la caresse bleue de la vague

mais, après tout, qu’est-ce qu’une nuit? Un espace bien court, surtout lorsque l’obscurité s’atténue si vite, qu’on entend si tôt chanter un oiseau, croasser une corneille, ou qu’on voit s’aviver faiblement, au fond d’une vague, un vert pâle semblable à celui d’une feuille naissante.

La nuit cependant succède à la nuit. L’hiver en possède un paquet dans son magasin et les sort d’un mouvement égal et mesuré, avec des doigts infatigables. Elles s’allongent ; elles s’obscurcissent. Certaines d’entre elles suspendent là-haut de claires planètes, plaques étincelantes. Les arbres automnaux, tout ravagés qu’ils soient, connaissent l’éclat qui parcourt quelquefois les drapeaux en haillons dans l’obscurité fraîche des caveaux de cathédrales où des lettres d’or sur des pages de marbre parlent de mort sur le champ de bataille

et d’ossements blanchis et consumés bien loin, là-bas, sur les sables de l’Inde. Les arbres automnaux brillent dans le jeune clair de lune, le clair de lune des moissons qui donne sa plénitude heureuse à l’énergie du travailleur, étend sa douceur sur l’aspérité du chaume et apporte au rivage la caresse bleue de la vague.

21 août 2015

are you guys from orkney ?

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choisir un point au nord. le rejoindre. vider sa panse de communications. assécher le langage. l'assécher vraiment. suivre des yeux comme du bras la trajectoire de quelques phoques, en reproduire le chant gauchement et s'en trouver bien. sentir la nature reprendre sa bonne place non domestique. pas de place. sentir la nature pas assiégée, pas monnayée, plus grande et plus forte, et échappant même au mot de nature pour recouvrer ses longues planches des silences sans mot. le bruit en fait. tous les chants. tous les galops. tous les veaux et les petites ailes des sternes, finir de prétendre les connaître, et admettre de n'être qu'un peu à côté. se couler dans le froid soir long qui tombe sur les roches. entendre les déchets de fiction flotter au loin.