12 mai 2016
merci
Sortir du paradigme du gouvernement, c'est partir en politique de l'hypothèse qu’il n’y pas de vide, tout est habité, nous sommes chacun d’entre nous le lieu de passage et de nouage de quantité d’affects, de lignées, d’histoires, de significations, de flux matériels qui nous excèdent. Le monde ne nous environne pas, il nous traverse. Ce que nous habitons nous habite. Ce qui nous entoure nous constitue. Nous ne nous appartenons pas. Nous sommes toujours déjà disséminés dans tout ce à quoi nous nous lions. La question n’est pas de former le vide d’pù nous parviendrons à enfin ressaisir tout ce qui nous échappe, mais d’apprendre à mieux habiter ce qui est là, ce qui implique d’arriver à le percevoir – et cela n’a rien d’évident pour les enfants bigleux de la démocratie. Percevoir un monde peuplé non de choses, mais de forces, non de sujets mais de puissances, non de corps, mais de liens. C’est par leur plénitude que les formes de vie achèvent la destitution. La soustraction est affirmation et l’affirmation fait partie de l’attaque
* a nos amis - comité invisible - la fabrique
12:02 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Anti-manifeste politique. Votre écriture où le contenu se dérobe au fur et à mesure de la lecture me fait penser à Onfray et son anti-manuel de philosophie. Mais trêve de comparaison; ce texte est beau parce qu'il dit ce qu'est véritablement le monde selon une perception "chamanique" ou "quantique". Un lieu de forces, de puissances, de modalités dans lequel l'important à comprendre est la relation et l'infinie possibilité des cohérences où chaque être tient par le lien aux autres.
La soustraction est affirmation: là c'est sibyllin pour moi mais si vous voulez dire que l'accumulation n'est que ruine et dénégation alors je comprends...
Ce parti-pris politique est le seul qui me semble logiquement viable et intellectuellement honnête. Mais il va falloir que beaucoup d'eau coule sous 'Les ponts de singes" (référence à François Jullien) avant qu'homo-sapiens-erectus reconnaisse humblement et horizontalement sa place. Cela ne l'en rendrait que plus grand...
Écrit par : François | 12 mai 2016
Merci les gars!! La simplicité, la surpuissance de la simplicité, la concentration de la simplicité.
Là au moins y'a de quoi méditer pour un certains temps , en fonction de notre temps propre à chacun,
le temps de s'approprier la chose quoi, tranquil-mimil. Il est bien , votre blog, Mme Richeux,
y'a d'la belle graine!
Merci à vous!
Écrit par : avio | 14 mai 2016
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