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03 juin 2009

les mots publics de Saint Blaise


affiches mp.jpg

Qu’il s’agisse des ateliers au collège Jean Perrin ou du temps passé aux Jardins du béton, j’ai, à chaque fois, trouvé résonance avec ce qui me semble être mon propre langage. Il n’est pas forcément question de la forme orale systématiquement employée mais de l’absence d’introduction, d’une forme de brutalité inoffensive. Le rythme des mots qu’il m’était donné à entendre rejoignait celui qui me vient naturellement à l’écrit. J’ai aimé les façons de parler dans l’économie de tout.

Je ne me suis jamais dit qu’il manquait quelque chose. Les phrases les plus dénudées étaient pleines et portaient intensité, ou violence, ou poésie, mais toujours complètement.

Il était question de retraduire en mots et en sons ce que j’avais vécu, entendu, imaginé. Mais il y a cette chose qui partout m’a intéressée et suivie, cette chose dans les yeux. La corde raide entre l’enfance et l’adolescence, entre la détresse et la poésie, entre eux parfois, la corde cassante.

Celle-ci, je sais, ne se donne ni à lire ni à entendre et je n’ai pas cherché à le faire. Je sais que j’en ai gardé pour moi un large pourcentage et qu’il fera du chemin. Il trouvera nouvelle vie dans les histoires que j’inventerai. Personne, ni moi ni personne, ne saura alors la reconnaître.


(projet porté par Malte Martin et Agrafmobile - voir ce qu'ils font et disent : www.agrafmobile.net)

(installation des textes mis en espace par Malte Martin, visible tout le mois de juin dans la rue Saint Blaise)

 

10 décembre 2008

comme le bruit délicat

"..Je me souvins en fait ,de cette vie en friche, sur pause. Tout était en attente de quelque chose de supplémentaire. Tout voulait être complété comme juin par juillet comme les cubes qui s’emboîtent comme le bruit délicat d’une vraie main sur une vraie peau..."

04 décembre 2008

l'envol I

pigeons.JPGL’enfant resta longtemps et la chienne ne bougeait pas, réceptive. Lui, caressait de temps en temps le haut de son crâne et c’étai ainsi que tout allait. Moi, mon cœur fondait, doucement sous la chaleur retrouvée. Rien ne se diluait des noyaux durs de la peur mais mon coeur fondait, juste là, et il gouttait à mes pieds.

Tu avais peur des chiens avant, tu croyais qu’ils voulaient te mordre ?

Non

Ni celle-là ?

Je ne la connaissais pas avant, elle n’est pas à moi 

Tu n’avais pas peur qu’ils te croquent tes genoux ?

J’avais toujours peur, mais je ne savais pas que les chiens croquaient les genoux

Mais c’est faux. Ça c’est les choses que les gens croient pour s’effrayer, en fait, regarde, on met les bras autour et après les chiens c’est comme les autres, ils ont chaud.