23 avril 2008
zqsrgt
11:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
22 avril 2008
derrière le rideau, l'air frais
derrière la soie, la lumière électrique. le matin encore flou, terriblement brumeux. le matin c'est très tôt, juste avant de partir.
C'est encore de celui-là que l'on se souvient le mieux, l'appétit de partir. Epuiser ce qu'il reste des contours. Se fondre dans les décors que l'on ne connaît pas. Sourire aux gens. Ne pas le faire. Parler une toute autre langue, prendre les ponts qui n'étaient pas sur la carte. C'est de cela précisément que l'on se souvient le mieux. Si à la place il ne reste, que le drôle de goût sec, que l'occasion manquée de n'avoir pris la bonne route, c'est que l'on s'est trompé. Il n'y a ni bonne ni mauvaise. Il n'y a pas meilleure route que la sienne. Pas plus honnête.
22:44 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature
16 avril 2008
tout près tout près
c'était minuscule et sous la terre. il y avait des murs en pierres grises et vieilles et belles.
nous avions pris soin d'installer deux fauteuils confortables. d'allumer une bougie, de l'encens.
on avait disposé, comme ça, quelques grigris
Lorsqu'ils sont arrivés, rien ne bougeait plus. l'air était suspendu et le coeur serré.
tout le reste se passa en une poignée de secondes, de la fumée.
on voyait leurs yeux à tous et sur la guitare les doigts allaient sans fin.
ils ont chanté en choeur et c'était cela le plus surprenant.
je vous avais dit pour le soleil d'aujourd'hui. ca a marché encore.
17:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
10 avril 2008
55 rue des archives, à la cave
17:28 | Lien permanent | Commentaires (4)
nuit d'avril
venait le printemps. qui tout de suite se faisait reprendre par l'hiver. les bourgeons qui sortaient étaient saisis par le froid et certaines nuits les fruits minuscules se trouvaient gelés. personne ne doutait que reviendrait un jour les heures plus chaudes, mais en attendant, certains intallaient dessous les arbres, des bougies qui leur servaient de couverture. les branches ainsi ne grelottaient plus.
les hommes en disposaient tout le long du verger et veillaient à leur lumière. ils rappelaient alors à leur profond souvenir, les temps très anciens où il fallait toujours prendre garde au feu.
13:58 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
08 avril 2008
c comme le trou de musique
Nous l'écoutions hier, nous la lisions. C'était étrange et beau comme elle était libre. Ceux qui la trouvaient agaçante, se trouvaient petits et mesquins. Elle chantait mais elle bougeait surtout, elle dansait, se roulait. Comme quand on est heureux et c'est une contagion. La liberté a ceci de sublime à mettre le bonheur en partage. Nous irons l'écouter encore, pour savoir où elle va. Comme le fit Marguerite, elle nous rendit curieux. Ceux-là qui tranquillement, leurs propres folies en bandoulière nous renvoit à nous-mêmes dans un grand appétit. Un bol d'air ou ce que vous voulez. C'est d'intérêt public. C'est pour la bonne santé.
faut aller :
http://www.madamelune.com/supports/tracks.php?idsupport=280
09:39 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : camille, musique
04 avril 2008
secret
juste pour dire
pour le soleil
ça a marché
15:02 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0)
03 avril 2008
ainsi soit-elle
Il n’avait pas saisi le fil la conversation. La conversation, faut dire, n'était pas facile à suivre. Les mots arrivaient, cahin caha, par bribes, sans sens, sans ordre établi. Il s’était appliqué pourtant, avait ardemment souhaité trouver dans ce mélange, les pistes d’un récit. Quelque part où l’on voudrait le mener. L’esquisse d’un personnage, d’une intrigue. Et rien. Rien ne venait d’intelligible ou de logique. Rien ne répondait aux cadres qu’il affectionnait.
Les premières heures de ce constat le plongèrent dans un désarroi profond puis, il se laissa aller. Les petites histoires lui convenaient ainsi. Il prenait les mots pour leurs sons, leur poésie. Il ne courait plus après la suite aux choses. Il avait abandonné son rêve de cohérence, et d’autres alors lui étaient apparus.
C’est ainsi qu’elle souriait. C’est ainsi qu’elle parlait. C’est ainsi que ses yeux se posaient sur le monde. Il fallait bien s’y faire, si jusque dans son souffle, elle était hasardeuse.
14:08 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0)