24 décembre 2009
demain ça va
l'homme avait cassé les aiguilles en plastique, on y comptait depuis, le temps sans une seconde, où les murs resistaient et les vagues, la jetée. le carnet des marées est chiffoNné sur le comptoir, on ne sait plus très bien si le bateau navigue. les gars parlent de partir demain mais le bateau c'est toutes les heures, et avec cette histoire, c'est pas sûr de l'attraper. quand t'es fumeur pourtant, en plein hiver, ça vaut la peine de traverser la frontière. Y'a Ryanair sinon, tu payes en dinard. mais au final tu paye toujours.
je partirai bien, même une journée.
les mecs disent qu'y en a marre. que ce serait cool d'avoir une meuf brésilienne, ça vaudrait le coup. surtout qu'elle, elle a un cul d'enfer. faut juste que je passe un coup de fil
une petite dernière avant qu'on parte?
y'a pas assez
je reviens avec une girafe attention ! on va gagner quatre zéro ce soir! on fait quat' gamins !
moi j'peux pas, le vieux a dit qu'il fallait que j'ramasse les épines du sapin
la galère.
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la langue
15:53 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (1)
moins six plus deux
vos mêmes
proches
matins
qu'avec le courant d'air
on s'empressait encore
de
vivants et bouches chaudes,
les verbes en désaccord
se disant tout l'amour
que compte une pauvre graine
de pavot.
dis moi une fois que tu t'en vas
et je le sais
15:47 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0)
14 décembre 2009
#4 D’être sans le décompte, partis.
Nous n’avons rien oublié du début du monde
Rien des débris
qui ont fugué
Semé les chiens errants,
sans la route, les cailloux
Soufflé sur le bruit poussiéreux des machines
Soudé à nouveau les brisures de verre,
Pansé la sourde disparition des choses
Malgré les yeux et la fatigue des os
et le temps étiré à ses frontières,
son front.
Plus aucune mémoire vive à l’horizon des fous
19:01 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0)
# 3
Vous n’avez plus de futur, on vous ôte l’histoire. On voudrait installer un présent perpétuel, où vous ne seriez que l'intermittent travailleur de votre propre existence. Corvéable à souhait, sans yeux pour regarder, ni pour pleurer d’ailleurs. Sans corps, avec sexe, mais sans sexualité. A cerveau malhabile, incapable de se situer dans le temps, pas de projection, pas d’engagement,
forfait illimité pour l’oubli.
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07 décembre 2009
# 2
viens
à l'encontre du monde
Draine trait de craie et eau de rose octagonale
C’est sans faire plus de tri
Ménager au sol et les cieux dégagés
Il faudra faire avec
la tête
et le brouillard.
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#1
14:03 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0)