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14 octobre 2010

quid de sisyphe?

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La roche est somptueuse, orange. Tellement orange que rouge parfois… La lumière s’y cogne et des morceaux lumineux s’en détachent, dégringolent dans la vallée. Des pépites dorées qui se fondent à la boue noire près de la rivière. Quelques oiseaux survolent l’immensité avec l’air de ne vouloir déranger personne. Leurs cris déchirent parfois le silence qui au final ne demande que ça. Le somment culmine à plus de deux mille cinq cent mètres. Au plus bas, la température avoisine les cinquante degrés. En haut, le souvenir de la neige n’est pas encore tout à fait défait.
Un homme, recouvert de cette couleur omniprésente, ocre lui même jusqu’à la peau rugueuse de ses joues, a les mains posées sur une sorte de brouette en ferraille. La brouette seule a déjà l’air très lourde. Ce métal épais, rongé par les rares pluies et le temps, métal recouvert d’un sable fin, donnant lui aussi dans les tons oranges.
Des gouttes de sueur salées lui perlent sur les tempes, qui battent la chamade en écho avec le cœur. Il pousse son engin rempli de terre à ras bord. Les muscles de ses bras sont saillants, rappelant le dessin de l’eau de la rivière. Il s’arrête tous les cinquante mètres quand la montagne le permet, offre une légère plateforme. Alors il passe sa manche de chemise sur son front pour éponger cette eau qui l’empêche de voir. Reprend son souffle, qu’il a court de toutes façons, et replace ses mains sur le guidon de la brouette et pousse, pousse. Le sommet paraît s’éloigner à mesure qu’il avance et pourtant, il y parvient enfin. A peine le temps de regarder alentour, se dire combien le ciel est complet, dense, offert. A peine le temps de croire que sa peine prend fin, que demain sera un vrai jour ouvert, de liberté, que l’engin dégringole, en déversant la terre pour finir sa chute dans le creux de la vallée. Il redescend, le récupère et reprend l'ascension. Enfin vous connaissez à peu près l’histoire.

 

Commentaires

" Le silence qui au final ne demande que ça". C'est vous, ça, votre marque. Votre écriture. Unique. Aimée et qui va finir par devenir familière. Indispensable déjà. Avec la voix évidemment, c'est encore mieux.

Écrit par : Jeanne | 14 octobre 2010

Considérons alors chère Jeanne, que tous ces matins forment un grand tout et que "l'avant" et "l'après" son la veille et le lendemain.... merci pour votre écoute/lecture fidèle. MARIE

Écrit par : mariemarie | 18 octobre 2010

NC, j'espère que vous avez dansé sous la boule à facettes !

Écrit par : mariemarie | 18 octobre 2010

Youpi yoh comme dirai les miens, Emma.... !

Écrit par : mariemarie | 18 octobre 2010

Les commentaires sont fermés.