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07 décembre 2010

pointillés de démarcation

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Une étendue sèche. Immense. Avec horizon mais sans aucun relief en dehors des cabanes de taule ondulée. Des cabanes sur lesquels on accrocha en hâte et au fil de fer des pancartes rouges et blanches, coca cola forever everywhere, pour toujours buvez frais. J’invente.


Deux hommes sont assis devant l’une des cabanes. Les fesses maigres sur un bidon de plastique. Le bidon est vide et attend les prochains passages des camions bringuebalants pour se remplir de fuel, pas gratos mais presque. Sorte de pourboire pour passer la frontière. Sorte de denrée rare qui sera revendue au compte goutte un peu plus à l’intérieur du pays, ou servira bêtement à faire marcher les mobylettes, qui ne me demandez pas comment, ont atterri ici, entières et valides.

Les deux hommes ont des casquettes en toile sur le crâne, une moustache correctement taillée tout autour de la bouche, et des joues qu’ils ont rasé avec un peu d’eau et du savon, devant un rétroviseur, lui aussi attaché au fil de fer sur la paroi du cabanon. Les deux types se parlent, ou font glisser de leurs poches à leurs lèvres des cigarettes très sèches. Alors ils suivent la fumée des yeux. La fumée vagabonde qui passera l’air de rien d’un pays à un autre, puisque c’est une frontière qui se dessine invisiblement à l’horizon.

La fumée, qui fera comme l’oiseau blanc, planant juste au dessus des lignes que les hommes ont tracé, lignes qu’il faut survoler pour en croire ses yeux.


Faire


comme

l’oiseau.

 

Commentaires

vous avez lu "pour bien en croire ses yeux"
Chaque mot étant succulé, s'il en manque un c'est comme une frustration.

Écrit par : seb | 08 décembre 2010

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