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18 décembre 2011

quand c'est la nuit, personne ne se risquerait à marcher dessus

IMG_1248.JPGLes enfants s’endorment. Il n’y a que le vent pour veiller. Il n’y a que le vent pour rabattre la fenêtre sur eux et dessiner sur le carreau quelques ailes de rien du tout.
Ils voleront. Là où ils seront tout à l’heure ils voleront avec des ailes. Distraits par la lune. Emmenés par d’étranges ficelles.
Dans ce sommeil d’enfants où il y a toujours un peu de fièvre déposée sur l’oreiller, les chiens se seront réveillés. Les chiens et la forêt.
La vieille dans la chambre d’à côté qui tout le jour prépara la soupe et coupa du bois pour le poêle, marmonne des contes revenus de Russie. Mais elle s’endormira plus tard, étourdie de ses propres histoires. Shéhérazade des balkans.
Pour l’heure, le vent souffle. Le vent souffle, et ce n’est pas du sable qu’il dépose sur les paupières, mais de l’écorce, du lichen, de la mousse, de la peau des arbres sur la peau des paupières, pour que les rêves soient faits de sève….

Le jour les bouches sont bavardes et débordent de boue. La nuit, elles ne parlent pas et les rêves ne sont pas encore brûlés, ni enfouis dans des malles.

Le jour, quand le vent est là, on refuse d’y croire, la nuit c’est jamais pareil quand il souffle, et c’est qu’il faut, au moins, pour que les enfants dorment, que les chiens se réveillent.Le strict minimum. Le jour, quand les autres sont là, on refuse d’y croire, quand c’est la nuit, personne ne se risquerait à marcher dessus.

Commentaires

Du haut de votre génie, vous m'intimidez
Moi, je suis tout petit, presque comme un bébé
Je dors et je me réveille sans trop savoir
Je suis dans le vague, assomé de trop pouvoir

Vous êtes une presqu'île, celle où j'habite
Car ce sont les mots des gens dont on se vêtit
Qui nous embrasent le mieux quand on en peut plus
Ces mots là nous dressent : nous ne sommes plus nus

Alors vous nous prenez dans vos cercles qui rappellent
Les anneaux de l'espace où de nouvelles ailes
Peuplent les galaxies de l'amour des beaux jours

Les écrits sont des bijoux qui font le pont haut
Quand ils se répondent et qu'ils s'aiment le jour
Tandis que nous brûlons sous le cri des badauds

Écrit par : Mikel | 18 décembre 2011

Ravi de vous trouver ici Marie, je vous souhaite une belle émission (je ne sais pas quand est la prochaine, vous avez peut-être le droit à des vacances non ?).

Écrit par : Mikel | 18 décembre 2011

Salut.... Salut... j'ai pas compris le texte, mais j'adore. D'ailleurs je pensais à une chose y'à pas si longtemps. je me posais une questions sur le " masculin ou féminin " dans l'art, mais surtout en littérature et au cinéma. Il y a quelques jours je marchais dans le bois de vincennes sous la pluie et sous le gris, et je me disais en voyant la languette de mon parapluie qui était à moitié cassé et qui se balançait lentement aux vents et aux gouttes, que cette scène de solitude, de gris, de vent, de ces quelques bruits silencieux, était une scène totalement féminin. En lisant ton texte je repensais à ça, car je pense qu'il est justement féminin dans sa douceur, dans sa couleur, et dans sa vision surtout. Voilà.

Écrit par : karim du 94 ou 9-4 | 20 décembre 2011

C'est un peu du second degré, j'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur. Donc, pour rire :

Oui mais vous méritez plus de succès encor
Que des millions de gens se mettent à vos pieds
Devant l'idole se prosternent les yé-yé
Devant vous ne se couche que cette voix d'or

Languissante qui est celle du petit poète
Vous valez des choses, des choses et des choses
Qui n'en finissent pas de dérouler leur glose
Vous valez le flot des vagues qui se répètent

Oui Marie, O vous au milieu des astres chauds
Qui seront vos coeurs, vos manies et vos enfants
O comme tout ça s'incarnera dans le beau !

Oui Marie, O vous au milieu des astres bleus
Ceux qu'on invente pour faire rire les enfants
Conte où le bleu se marie à Marie Richeux !

Écrit par : Mikel | 20 décembre 2011

euh... le poème " O marie " c'est pas du johnny Halliday... ??... à chacun ses références.

Écrit par : karim du 94 ou 9-4 | 20 décembre 2011

O marie si tu savais tout le mal que l'on me fait si si c'est bien ça. Vous en doutiez ?

Écrit par : Mikel | 20 décembre 2011

Le bruit des feuilles mortes qui craquent et, dessus, mes pas abondamment répétés. Je rêve que je me promène car je suis dans mon lit et, quand je me remue, c'est pour courir plus que pour marcher. Mais le bruit des feuilles qui craquent quand même. Et un doute comme en écho à l'hiver. Les arbes sont en bon état : pourtant, moi, je les ignore. Une marche, on ne sait pas ou ça mène. Et ça peut-être long. L'hésitation entre deux sentiers à prendre est une réflexion que reflète celle de la vie. Les questionnements se démultiplient comme des chemins. Et on ne sait vraiment pas ou on en est, tout en en sachant un peu plus, tout en en sachant un peu moins. Qui est-on ? Ou allons nous ? Pour certains pas d'hésitation. Normal pour eux. Ils ont cette chose du bonheur que je n'ai pas. Il en ont la couleur et le bruit des feuilles qui craquent quand on marche dessus.

Écrit par : Mikel | 23 décembre 2011

Ici je veux faire un hommage à Virgile, car il s'y sentirai bien :

Si peut-être adviennent pour toi des temps sombres
Couvre tous tes biens même les poules qui pondent
Sors tes couverts, prépare tes repas d'hiver
Mets tout au chaud sauf ce qui doit rester dans l'air
Mets à l'abri tes troupeaux, donne leur un toit
Et dans ton bercail chauffé, protège toi : bois !

Écrit par : Mikel | 23 décembre 2011

Je suis vraiment toujours ailleurs, là est ma plaie
J'ai une patte cassée, je marche en boitant
Je n'ose dire ce qui chez moi me déplaît
Je ne peux que dire que je suis déplaisant

Richter disait à la fin "je ne m'aime pas"
Il en est de même pour moi : je compatis
Du Bellay c'était les regrets : il n'aimait pas
Personne sur terre et alors j'applaudis

Misère de la solitude plus qu'enragée !
Et donc désir de la richesse plus qu'enviée
Des bijoux, des paillettes : de toutes les fêtes !

Bonheur d'être seul à force d'être tous ensemble !
Bande de cons : un lit, un amour et ça tremble
Sous la couette infestée de remords et de bêtes

Écrit par : Mikel | 29 décembre 2011

La vie est un fort symbole de solitude
Parfois mettre du bruit, d'autrefois du silence
De la patrie qui vit, on ne retiens qu'études
La prétention des gens qui n'ont pas de patience

La vie est mer de joie qui dort et qui palpite
Parfois dire la mort, parfois chanter la vie
Notre monde, tant mieux, est un monde qui va vite
Il s'arrête au bord du chemin, dans la ravine

Aussi apprenons, apprenons et apprenons
Telle est la leçon des grands, tel est le pardon
Mais supporter est un terrible engagement

Il nous met en face de nous-mêmes, glacés
Il nous met devant nos faiblesses, étranglés
Attendons, attendons, mais très perverséments

Écrit par : Mikel | 30 décembre 2011

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