Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06 juin 2012

retour radio jour férié

fringuesbanc.jpgIMG_3549.JPG

déjà dit

Noir d’abord.
C’est le noir avant l’électricité.
On branche le stroboscope, le groupe électrogène,
la rallonge dans l’escalier en faïence.
La scène va ralentir.
La vie va défiler à raison d’un flash par image.
La peau de la femme passe du lisse-baby doll, à passablement ridée. Un peu d’alcool se répand sur le sol, ça colle les souliers, mais vous dansez quand même.
La vision c’est comme l’écran de la game boy, à l’ancienne. Vous ne pourrez pas en enlever les yeux, vous scotchez comme collé,
en dessous la table, tenace est le chewing gum menthol.

On reprend.
La scène. Lente. Très lente.
Le temps ne passe que si la lumière vient.
Le destin d’une petite, faîte comme d’autres, à la manière de,
sirotant plus jeune, les p’tits princes à l’eau de rose,
et dégueulant plus tard, des images qu’ont mal vieilli.
c’est à dire,
n’a pas supporté la belle que le carosse fonde comme neige au soleil,
s’est pris (flash) les pieds dans le tapi (flash) des rêves mal dégrossis, on ne dit pas aux petites belles gosses qu’il faudra composer.

On reprend.
La scène est lente, très lente, le stroboscope découpe l’espace.
Vous êtes assis maintenant, vous attendez que commence le film muet. Une vie c’est une vie parmi d’autres.
Rien de plus incertain, y’a comme un goût de déjà…


http://www.youtube.com/watch?v=4o3RnLxzExo




pas tous les jours

IMG_1926.JPGIMG_3437.JPGIMG_2830.JPG

mode, emploi, contre-emploi, fausse rumeur

Prenez le torrent.
Essorez-le.
Voyez comme il résiste avec son eau.
Voyez comme il dévale les espaces rocheux.
Essayez une nouvelle fois, mettez  votre colère.
Mettez-y la force de votre joie.
Voyez comme il résiste.
Un torrent est constitué de résistance.

Posée une barque dessus.
Choisissez-la légère.  Montez dedans. N’y allez pas à trop
Montez et dites à vos amis de se faire petits.
Dites que personne ne doit se rendre compte qu’ils sont plein. Commencez peut être par ramer. Puis.

Abandonnez les rames, plongez directement les bras dans l’eau. Sentez le bonheur du frais. Soyez soulagés. Faîtes avancer la barque avec vos muscles. Riez. Eclaboussez.
Faites taire vos amis s’ils crient trop fort.
Les gorges n’aiment pas les cris. Les gorges rocheuses et naturelles n’aiment pas les cris. C’est une fausse idée que l’on a, à toujours chercher l’écho. Elles détestent le bruit. Le rire en revanche, ça oui.


Une fois que vous avez pris de la vitesse, lâchez tout. Lachez les mains, lachez le torrent, lâchez la barque. Volez au dessus. Vous n’avez plus de chemise elle est remplacée par l’eau. Vous n’avez plus de sourire il est remplacé par l’eau. Les images défilent tellement vite sur le côté, on croirait un peintre pressé par le temps.