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04 janvier 2013

paillette

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Ce n’est pas de l’eau. Ce ne sont pas des vagues. Ce ne sont pas des escaliers mous mais l’intérieur d’une piscine spéciale. Spécialement bleue. Repeinte en bleue je veux dire pour se souvenir de juillet, août, septembre. Ce ne sont pas non plus des ciels conjugués.
C’est tout à la fois l’étoile et son revers. C’est un bassin, que nul n’a prévu de remplir ou vider. Des bains turcs à la romaine à l’égyptienne façon japon et elle, c’est la reine d’Angleterre. C’est pépita. C’est Cléopâtre. C’est Joséphine. Osons.


Elle trempe un orteil dans le liquide étoilé, bientôt elle plonge, je ne te fais pas de dessin, elle est nue comme elle belle. Et elle ne plonge jamais à moitié, pour ne jamais regretter d’avoir bu du bout des lèvres. Elle ne nage pas longtemps, il y a dans les alentours, des loups gentils mais peureux, qui rongent leurs ongles sur les transats, attendant qu’elle boive la tasse et ne lui souhaitant pas le meilleur.
Elle prend une respiration, fait une longueur sous marine,  imagine ce que le remous du corps répercute en surface, et allonge, bras, puis jambes, développement souple du genou. Apprivoisement par les paumes, et déploiement des synapses.


Quand elle ressort elle est bleue et liquide et recouverte de paillettes brillantes. Lorsque tu la vois arriver, peut-être tu jongles avec tes mots pour l’accueillir comme il se doit, peut-être tu as un peu chaud sur les bords parce qu’une sirène ça peut toujours chanter.

Et tu sais que dans ce cas, brave Ulysse, t'es condamné.




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