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30 avril 2013

deviens {un peu} invisible ___________ fais silence________ sois gourmand

 



§

attrape un milan,
arrache-lui la langue,
laisse-le s’envoler
mets sa langue sous un autel
afin que neuf messes soient chantées sur elle

§

 

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.+.

nous ne penserons rien en point d'arrivée. et tout en point de passage.
nous penserons ce qui est pour ce qui est.
nous ne céderons pas à la paresse qui passe outre la sensation et la description de la sensation.
nous dirons : ce que j'entends. ce que je vois. ce qui me meut. ce que je sens.
nous demanderons toujours :  mais qui s'exprime ? et n'éluderons pas la question au prix de comparaison vaine.
qui s'exprime une fois ? qui s'exprime deux fois ? qui est en mesure de s'exprimer ?
nous ne ferons pas comme si tout se règlait avec des ressemblances, des ascendances, et des inspirations.
nous chercherons des mots précis et audibles pour les formes nouvelles, pour les individus uniques, pour les gestes qui cherchent, eux aussi. nous chercherons les mots pour les gestes qui cherchent, pour leur rendre grâce.
car c'est un travail.
nous ne ferons pas l'économie de la reconnaissance. dans tous les sens du terme. ni l'économie du vertige. ni celle du trouble. ni celle de la magie.
nous traquerons l'honnêteté, pas la morale, gardez-la, l'honnêteté, au fond du ventre, même quand elle gratte.

le plus souvent nous dirons.
et parfois,
dans un identique soucis,
nous tairons.




29 avril 2013

mais toi, là-bas, au fond, l'intello morveux. n'abuse pas de ma patience. la situation est grave. tu fatigues le peuple.

 

 

qui résiste

 

 

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magie

 


sentir ce qui en nous se cabre *
et qui est peut-être précisément ce qui nous rend
vulnérables à la capture

 

 

 

26 avril 2013

=

 

Pour le soleil sur le coriandre sur Barbès et avant l’heure. Merci.
Pour l’irréelle virée de chats, dans les gouttières des banlieues bleues, sous le sax bienveillant de Coltrane.
Pour les affaires jugées et pas classées et rejugées et pas classées. Pour la surprise du dialogue, et l’évidence des épidermes. Pour la danse évidemment, et le mix qui dérange. Pour toutes les tables posées sur tous les tréteaux. Pour les descentes à vélo dans les rues des enfances.
Pour l’affirmation, la contradiction et le doute et la salade entre les dents. Pour l’entretemps, et la lenteur des rêves à décanter.

Pour le mur doux, le mur solide, le mur mou du son. Pour ceux qui les dépassent en les escaladant. Pour l’escalade.

Pour la timidité vengeresse, pour les mots hyper bien gardés, pour le recueil jaune, le livre jaune, le cahier jaune, et le papier chinois.
Merci pour les sous-sols, à ceux qui, marteaux piqueurs ne voteront pas. Pour le gaz, l’électricité, le chauffage, l’eau potable et le toit. Pour l’escalier. Pour toi. Pour l’escalier. pour toi. Pour le carton, la relecture, la reliure, et les photos. Pour le crew, décidé, décidément farouche, seins nus, feutre noir, sans bandoulière, sans slogan, pour le combat vicé au corps. Pour tous les poscas, merci.
Pour le sommeil calme sur le ventre calme. Pour les siestes, les combats calmes. Les siestes calmes et les camions. Pour le poème très court.
Pour le souffle très court. Pour la rage à défendre un futur un peu bien. Merci.





il fut un temps où l'on se cognait doucement

 

 

JE COMPRENDS PAS
JE CHERCHE
JE COMPRENDS PAS
JE SENS
JE COMPRENDS PAS
J'ECRIS
JE COMPRENDS PAS
JE MARCHE
JE COMPRENDS PAS
J'ARRETE
je comprends pas je danse
JE COMPRENDS PAS
JE CONTINUE
JE COMPRENDS PAS
JE FAIS
JE COMPRENDS PAS
J'ESPERE
JE COMPRENDS PAS
JE MANGE
JE COMPRENDS PAS
J'EMETS
je comprends pas j'apprends
JE COMPRENDS PAS

JE CHERCHE
JE COMPRENDS PAS
JE CHERCHE
JE COMPRENDS PAS
JE CHERCHE
JE COMPRENDS PAS
JE CHANGE
JE COMPRENDS PAS
JE COMPRENDS PAS


Robert-and-Shana-ParkeHarrison_375.jpg

 

depuis le temps que je les regarde

 

 

 

23 avril 2013

:

 

 

 

 

rien

 

rien

 

 

                                      rien

 

rien

 

 

 

 

 

22 avril 2013

===

 oeuvres luc doerflinger

 

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où sont les cerfs?

 

 

=

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21 avril 2013

EN_ TOUT_ FEU

 

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En tout, neuf feux décomptés.
C’est une déclaration. Une façon de savoir, se dire, se demander à quel feu nous en sommes, à quel endroit de notre résistance.

Malte Martin n’a pas vraiment peint à partir du texte, il a lu et il a peint.
Cet automne nous avons mélangé tout cela à la Galerie Six Elzevir, et des sons de Fabien Noel, et des images en mouvement de Cédric Dupire. Depuis c’est un livre avec des encres sombres, des percées de lumière, et les mots au milieu à déplier.
Pas brulant.

dechiensbeaucoup@gmail.com

 

19 avril 2013

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EDOUARD NARDON

JULIEN MAGRE

MYLENE BLANC

 

=

 med_magre-3-jpg.jpg

PIETA8NARDON.jpgC’est une heure exquise qui existe à peine sur les cadrans dans les halls de gare, dans les supermarchés. C’est une heure à l’envers, où le ciel monte au lieu de descendre, lorsqu’il est l’heure de n’être plus dehors. On pose sa tête sur le rebord du frigidaire couché, et les pieds dans la flaque que fait la glace en fondant, l’on défie le rhume, un vers d’alcool à la main, souriants. Dés lors, tous les épisodes s’enfilent en sens inverse, par la fenêtre imprimée négatif, blanc sur noir.

Ils sont eux-mêmes, la tête sur l’oreiller frigorifié,  à faire fructifier leurs promesses.
On dirait qu’on était libres et riches de ce que l’on ne savait pas. On dirait qu’on réservait dans nos orteils, dans nos chevilles, dans nos talons d’Achille une part d’enfance en colère. Immuable. Jamais réconciliée. On dirait qu’on n’attendait personne, mais qu’on voulait atteindre. Emettre. Aimer.

Il sont eux-mêmes la tête renversée, là, à songer que pour une fois, peut-être, le ciel se retrouverait en haut.

Leurs serments sont ceux des amoureux, qui, ce soir à la brume, nous irons ma brune cueillir des____  mots doux. Leurs serments se font, à ciel ouvert, la bouche ouverte, et les mots pas en l’air. Juste réels. Avec de la peau, et des organes en dessous, par-dessus. De la chair dans les mots dans leurs serments au ciel.

Ils marchent sans le sol, mais sur la portée. Une partition de lumière venue par en bas, les éclaire en contre jour. Ils s’écoutent.

             

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ludovic.janvier.en.avril.ne.te.découvre.pas.jamais.

 

 

 

 

 

 

Respirer mis à part / 

le plus clair de ta vie /

passe à chercher les mots /

qui diront comme ils peuvent /

le plus clair de ta vie / 

respirer mis à part / 

 

 

 

 

17 avril 2013

.

 



ici ça va, comme on dit.

la bave tiède du chien-enfant

adoucit nos mœurs.



mais niquez-vous avec vos publicités de fachos.



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.+.

Courait loin du moulin. Courait pour la joie de courir le matin, faire entrer et sortir le jour sous et par les pores de la peau. Courait pour suer la musique. ____Tu sais je vais voir un cerf. Il y avait aussi un nuage de brume tressé serré avec les troncs, et le ciel venait très bas, se mettre en boule dans le moindre creux de tronc. On n’y voyait pas clair, mais par endroit, c’était comme un écran soudain, et l’immédiateté de l’image et l’évidence de l’image : Une mousse vert fluo, et humide. Ou, là, deux racines s’enlaçant, comme toi et moi à cette heure, nous devions faire l’amour n’est-ce pas ?

16 avril 2013

à la folie

 



j'aime tes yeux

 

 

la pro___me___na____de

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/

TOUJOURS / PARTOUT,
J'AI PEINE A TROUVER LA PLUIE D’ÉTÉ,
DEPUIS / ALORS, JE FONCTIONNE
AVEC LE SOUVENIR DE SA TRACE.
ET J'HABITE TOUT PRES MAINTENANT.
LES BROTHERS AND SISTERS J'AI GRANDI AVEC EN BORDURE DE VILLE.
ON AVAIT PRESQUE LA MÊME CUISINE
MAIS NOTRE MÈRE A NOUS, NE CHANTAIT PAS RUSSE.

15 avril 2013

toi là bas.

j'ai beaucoup aimé l'odeur de ton joint en plastique dégueulasse tcherno dégueulasse, tu crames une cellule après l'autre de ton cerveau pourtant infini qui te servirait à jouir. mais pour dire vrai, j'ai beaucoup aimé cette odeur quand même, la rue philippe de G, la ville dans cet état, moi dans cet état, sur les ondes, mais. bon. ça m'a plu comme de confondre le nord avec le sud depuis le cinquième étage. et de découvrir que pasternak, rilke, et tsvetaieva, se sont aimés à trois, à s'en sucer la moelle, tout l'été 1926, par lettres et poèmes interposés, tout l'été 1926, c'est hyper long un été quand on s'aime. c'est hyper long à faire disparaître comme tatoo.

11 avril 2013

le début

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