Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31 décembre 2013

.

marie_natte_NB.jpg


 







 

détail_TAUREAU.jpg






 













EST-CE AIMER + WINTER MEZZO

 

l’épi est le nom le plus beau. je tresse. l’épi vient sans appel. par désordre. comme je me contorsionne, les omoplates jouent sous la peau. se rapprochent, s’éloignent et rappellent à cette place qui existe entre eux deux, et qui est délicate, fragile, chaude.
fidèle. il est au moins trois ou quatre traces visibles. des pliures. dont deux pour le sommeil et l’amour.
je rapproche et j’éloigne les phrases «  danses des ombres plates » et « danse des omoplates »
je guette toute la brume par la baie. tout à l’heure les vieux diront qu’elle est tombée vers neuf heures trente et j’acquiescerai sans être vraiment sûre. je dirai oui, ce matin, là haut, le ciel était très bleu. très accentué comme ciel, penserai-je en moi-même sans oser préciser.
je serai intimidée par un sourire à tant d’années. et par la vigne, au pied de laquelle on ne les compte plus.

 

l’encolure d’un taureau blanc.  mon dos nu sous la laine. la tresse sur le côté des poils qu’ondulent les barbelés. la brume s’épaississant. une robe pour nous deux.

 

il se peut qu’il faille du muscle pour dépasser un an.

 

07 décembre 2013

.

 

nina-simone.jpg

 

ELLE EST AU MOINS ELLE,
ET LE BOXEUR QUE J'AIME SOUS SA PEAU



ce désir d'école

 

<...> et comment ne pas faire sciemment correspondre un système scolaire à un système politique et sociétale qui a pour objectif de garder les puissants puissants - même s’ils sont malheureux - et de faire des impuissants des êtres aptes à classer l’affaire ?
nous savons
qu’il existe des exceptions, mais au fond c’est cela le vrai scandale.




 

une fille sûrement. rouge. violente. piqure. LA LETTRE

notes de production,david lespiauCONTRE MUR

photo 3.JPG

photo 2(1).JPG

photo 1.JPG

03 décembre 2013

revois tes voeux avant le 31, après on en refera

deux mille treize c'était ça :


Je te souhaite de penser dans l’urgence et puis l’inverse.
Je te souhaite de danser dans l’urgence et puis l’inverse.
Je te souhaite de faire des plans et des comètes, de les détourner les uns comme les autres, les uns après les autres.
Je te souhaite de baiser un peu, beaucoup, passionnément et bien.
Je te souhaite de t’assouplir. De t’étirer.
Je te souhaite de te tenir dans les courbes avant les virages, où l’on ne voit rien, où l’on sent le vent. Je te souhaite de sentir

Et d’entendre.
Je te souhaite d’être à l’écoute. D’être à l’écoute. D’être___________ à l’écoute.
Je te souhaite de lire les verbes et les phrases et les paragraphes sans compléments d’objets.
Je te souhaite des mises en page, de lentes nages et de l’espace entre les mots.
Je te souhaite de bâtir des rivières, de fragiliser tes radeaux.
Je te souhaite de n’être rien de trop définitif ou pas longtemps.
Je te souhaite de te risquer sans partition.
Je te souhaite de ne rien vouloir si fort que la liberté de te mouvoir.
Je te souhaite des terrains vagues, des déplacements, et de très longues et très fortes immobilités.
Je te souhaite d’inspirer. Tu sais. Expirer. Tu sais.
Je nous souhaite de la paix, de la peau et l’immatérielle ouverture du son.
Je te souhaite ça, et je pèse mes mots.
Deux mille treize, il y a longtemps que je t'aime.


neige.JPG


il fait tellement beau #archive

nous sommes jeunes et las parfois, et ne le disons que parce que sourd en parallèle l'étrange lumière d'une joie, à retordre pas à vendre.
cependant nous sommes las qu'une absence de saison nous mène droit au sentiment d'autres absences que le mot printemps ne saurait circonscrire. nous cherchons d'une marche lente un entrelacs d'images gravées sur bouclier. nous cherchons un air, qui défierait du même élan la pesanteur et la légèreté. et puis advient une déchirure blanche , secrète, un éclairage nouveau et vaudou, venu comme d'habitude de ce que d'autres furent las avant nous, probablement des mêmes maux, probablement dans les mêmes mots. qui est jeune ? qui est jeune encore ? qui est encore jeune ?

je l'écoute la joue sur le bras, la lèvre sur le micro, presque allongée sur le studio
"j'ai élevé mes deux guerriers de fils, comme mes enfants bien sûr et je continuerai de les protéger jusqu'à ce que mort s'en suive, j'ai fait avec mes enfants comme avec des enfants, mais aussi comme avec toi, et comme avec  tout individu que je viendrais de rencontrer.  je n'ai qu'un seul regret : n'avoir pas eu de fille"

mes yeux clignent comme la paupière neuve des bébés qui acquiescent. j'écoute l'humour se dérouler son propre tapis rouge, l'humour  qui toujours se fait preuve d'intelligence. de ceux qui se cachent  un peu pour penser. de ceux qui sont seuls, mais autre part, dans un monde impénétrable et délicat, délicat jusque dans la façon d'être retirés de la vue. pas planqués.

nous sommes les fils et les filles de___
putes, travelos, funambules, ramasseurs de balles, figurants rêveurs. mécaniciens et agriculteurs, vieille auteur irlandaise.
des outils nous en avons, mais il faut les défaire du moule. comme ce bâton de berger qu'on agite, ou je sais pas, peut-étre une perche tendue mieux que l'arc, jusqu'aux nuages et qui fait que depuis des jours, ça pleut. ça pleut. ça pleut. ça pleut. ça pleut. mais aujourd'hui il fait tellement beau