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16 novembre 2010

happy birth

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Berlin.  Novembre. Dix fois, depuis le matin, le ciel avait menacé de lui tomber sur la tête. Dix fois depuis le matin, le gris  avait menacé de l’embarquer, toute menue qu’elle était, dans le gouffre mélancolique de l’automne.  Dix fois elle avait résisté, aidé par un livre, aidé par les feuilles qui forment des matelas jaunes le longs des trottoirs, sauvée par un bâtiment aussi poétique qu’abandonné, et j’en passe. On lui avait donné rendez-vous à l’autre bout de la ville. Elle avait un temps pensé s’y rendre à pied, mais ses petites bottines avaient depuis longtemps pris l’eau, et afin qu’elle ne se retrouve pas toute entière noyée dedans, elle avait privilégié le bus. Berlin. Novembre. Huit fois la taille de Paris. Berlin, où tout se trouve à une distance décuplée de tout. Alors que le ciel allait, à l’épuisement ,parvenir à l’engloutir dans la tristesse, un homme, selon toutes apparences immigré turque du quartier turque, tenait dans ses mains un gâteau d’anniversaire. L’air tout ce qu’il y a de plus plastique. La crème pâtissière rose bonbon exagéré, et les biscuits en multicouche :  alternance blanc de blanc et violet flashy. Personne ne se serait risqué à en deviner le parfum. Mais sur le dessus, dans une matière que nous laisserons incertaine, le portrait naïf, façon photo d’école, d’un garçon de dix ans. Ni plus ni moins dix ans, car c’était aussi marqué dans le sucre glace. Il avait les cheveux aussi noirs que ce que nous devinions être son père ou son oncle, ou son parrain que sais-je. Le gâteau n’était pas recouvert. Aussi, un seul coup de coude, aurait suffit à défigurer le garçon, à rompre la magie de ce dessus coloré et glacé. Mais rien de tout cela n’arriva. Sous ses yeux, tous les hommes, toutes les femmes, qui s’étaient bousculé jusqu’alors, se retirèrent sur son passage. Comme si il ne portait pas de gâteau d’anniversaire dans ses bras, mais un enfant en chair et en os, qui allait fêter l’âge symbolique de ses dix ans.

 

Commentaires

En fait je lis et relis le texte, et ne le comprends toujours pas. Le rapport entre la femme du début et le Turc d'ensuite. ça m'agace, il y a évocation mythologique ? biblique ? des personnages de romans ? allusion à la Bhagavad-Gîtâ ? Kafka ? Jean-Paul "Berlin ist mehr ein Weltteil als eine Stadt" ?

D"habitude je trouve, là, non.

Bon, je cherche.

Écrit par : PhilippeC | 17 novembre 2010

peut être n'y en a-t-il aucun.
mais si vous le trouvez je suis preneuse

Écrit par : mariemarie | 28 novembre 2010

Les commentaires sont fermés.