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30 septembre 2012

t'as vu le loup.









milove_.jpg

la presse à vacarme, j'appuie dessus.
le ciel bleu n'est jamais qu'un prétexte à nous faire taire. j'ai vu

dans les yeux de la miss,

que la carte aux ronds jaunes répartis sur le pays, servait de miroir à son décolleté blushé, et tous les projecteurs braqués sur sa bouche, faisaient écran, écran, écran, écran blanc et personne ne l'écoute plus parler.
ta gueule. ta gueule. ta gueule. on te mate tais-toi.

la presse à vacarme, j'appuie dessus, la preuve, j'ai eu,
en cadeau pour mes quelques bougies de l'encre rose délicate et cela vaut bien plus, en poids de silence, que tout ce que j'ai lu ce matin. je choisis les caractères


_en plomb_


je les applique un par un, jusqu'à trouver le mot, puis,

en guise de slogan, je dis, mi, love, etc.
je soupire en résistance, je ne m'essoufle jamais, j'économise profonde, la respiration,  pour les salutations au soleil, ravivant les promesses tatouées sur mon corps, il y a de ça mille ans.

la presse à vacarme, je mets les raisins dedans, et je bois le jus avant que l'alcool ne vienne, gage de mon ivresse sensible au sucre, c'est l'accélération du rythme qui déterminera l'envol, je n'ai pas prévu de m'arrêter, pas prévu de dimanche, pas prévu de vieillesse autrement que radicalisante.

j'ai trouvé dans l'oeuvre ce que je cherchais en amour,

l'insoupçonné.

26 septembre 2012

mais déjà ça, c'est fou.






only love & noise

13 septembre 2012

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puisque personne n'envisageait l'exil autrement qu'avec une grenade entre les dents, autrement qu'en faisant exploser en fragments ce qu'il restait de l'individu, puisque personne ne pensait qu'il restât quoi que ce soit de l'individu, puisque l'exil devenait vacance souterraine, vacance rêvée, vacance, latence, immersion lumineuse, puisque l'exil lui même ne savait plus contenir sa violence.
alors on dégoupilla la grenade avec la bouche.

10 septembre 2012

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il y a  façon et façon de se tenir dans le désordre




façon et façon,

debout devant l'énigme,

de donner sa langue au chat.










07 septembre 2012

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nid.JPGil y a quelque chose qui résiste, quelque chose qui persiste à résister, parce que la vie a la dent dure. il y a quelque chose qui dépasse du nid, qui fait la gueule, qui a la gueule de travers, qui créée des cailloux, qui compte les cailloux, il y a quelque chose, si tu t'y attelles, tu y perdras tes plumes, les grises, les déjà blanches, les dorées, donc passe ton chemin. réjouis toi

04 septembre 2012

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IMG_4863.JPG

03 septembre 2012

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une molaire à droite

quand tu crois qu'il n'y en a plus y en a encore

parle pas la bouche

grande ouverte

tu vas lui baver dessus

les pêches dans le quartier tu les paies assez chères

pour qu'il en reste quelques grammes dans le relief de tes dents.

j'ai pas

j'ai pas

j'ai pas encore signé le devis

j'ai pas encore signé le devis

ça veut dire que si je veux je me barre avec ta prothèse toute molle.

faîtes que ces portails ne

 

Une sueur froide déposée par la nuit. Le bitume recouvert d’eau du ciel. Les quelques arbres qui se penchent, ébouriffés, sur l’avenue des maisons, ont la gueule de bois du réveil du trop tôt. Tout est déjà trop tôt pour septembre. Les fenêtres du dedans fument de boissons pour les petits, qu’ils ne boivent pas,

 

___ ils attendent, que leurs yeux se désembuent.


Quand on marche à cette heure, on entre dans la peinture avant que le tableau ne s’anime. On défait les nœuds rendus dormants par les astres. On éloigne les planètes lourdes. On marche dans la rue comme le premier homme mort sur la lune. On ne découvre rien, on retrouve tout, serein mais engourdi, exactement comme on le laissa la veille, et l’on prie dans un silence de tête que nul ne dérange jamais, on prie spécialement pour les portails montés haut devant les jardins des maisons. Ils sont blanc écru, craquelés. D’une peinture vieille comme le temps que vous avez connu. Il est quasiment impossible d’imaginer ces portails sans rouille par dessus, rutilant de blancheur. Il est quasiment impossible d’imaginer le temps où ils étaient neufs. Un temps où les enfants n’étaient pas nés. Il est impossible et pas souhaitable, d’imaginer le temps où ils seront repeints. Car à eux seuls ils récompensent celui qui marche à cette heure-ci, dans cette rue de ce village. Le dessin qu’offre leur vieillesse à chaque entrée de résidence,

 

est une petite dissertation pour l’âme.