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26 février 2015

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je rêve des gitans. je croise leurs yeux immédiats dans les villes. ils ne me hantent pas. je suis rappelée par eux au noyau incandescent du vécu. je crois au règne secret du soleil. c’est le seul à qui je reconnais l’ascendance. aux autres, avec les autres, pour les autres je travaille à l’égalité.
quant à toi
je t’ai toujours trouvé oiseau.

 

 

 

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22 février 2015

B

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20 février 2015

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« Ce n’est pas par toi que tu gagnes, ce n’est pas à toi que je me
soumets. Et il n’y aura pas de combat à raconter, il n’est pas de
force que je n’aurais pas eue, il n’y a pas d’union, en vérité, pas
de mot pour dire ce qui dans cette grotte se noue ou se dénoue,
je ne connais pas ta langue. Tu feras comme tu voudras de
l’épuisement que tu observes, mais, en quelque sorte, je ne serai
pas derrière. Je serai encore le poisson que tu as vu, je serai de
l’eau, du feu, je serai surtout du feu, et les animaux que tu as vus.
Derrière l’épuisement que tu observes et que tu as fait appeler de
tes vœux, crois-moi, je n’y serai plus. »

 

 

 

 

achille sera le cinq mars en librairie et aussi

 

 

16 février 2015

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Je retrouverais le secret des grandes communications et des grandes combustions. Je dirais orage. Je
dirais fleuve. Je dirais tornade. Je dirais feuille. Je dirais arbre. Je serais mouillé de toutes les pluies,
humecté de toutes les rosées. Je roulerais comme du sang frénétique sur le courant lent de l'oeil des mots
en chevaux fous en enfants frais en caillots en couvre-feu en vestiges de temple en pierres précieuses assez loin pour décourager les mineurs. Qui ne me comprendrait pas ne comprendrait pas davantage le rugissement du tigre.
Et vous fantômes montez bleus de chimie d'une forêt de bêtes traquées de machines tordues d'un jujubier de chairs pourries d'un panier d'huîtres d'yeux d'un lacis de lanières découpées dans le beau sisal d'une peau d'homme j'aurais des mots assez vastes pour vous contenir

et toi terre tendue terre saoule
terre grand sexe levé vers le soleil
terre grand délire de la mentule de Dieu
terre sauvage montée des resserres de la mer avec
dans la bouche une touffe de cécropies
terre dont je ne puis comparer la face houleuse qu'à
la forêt vierge et folle que je souhaiterais pouvoir en
guise de visage montrer aux yeux indéchiffreurs des
hommes

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10 février 2015

( 12 octobre 2014 )

Chère My

voici un premier texte écrit ce matin, sans lire tes notes. sans aller chercher dans le dictionnaire. et sans revoir la vidéo de la danse.

disons que c'est mon premier geste. une façon de me mettre de plein pied avec "notre" sujet. il me reste tant de choses à dire sur ce que toi et N vous trouvez dans le noir.Bon. donc c'est à suivre, mais ce premier texte, un petit texte du dimanche, c'est une bonne intro pour moi. 

ensuite il m'est venu que ce pourrait être intéressante de faire entendre des morceaux de radio, en les rejouant, ou relisant, et en inversant les rôles. juste pour souligner et faire entendre que la pensée circule. la parole c'est la notre au sens très collectif du terme. 
je crois aussi, puisque la pensée ou toute cette histoire a à voir pour moi avec un noir très lumineux et très plastique, je crois aussi qu'il faut chanter à capella. c'est évident. parce que le chant, c'est dans cette matière que ça se creuse.je continue de rassembler mes petits cailloux. 
on s'en reparle en décembre j'imagine

voici le petit texte. 

je t'embrasse : 

 

Je crois que je ne sais pas ce qu’est la psyché. Ou l’âme. Ou l’aura. 
en revanche j’apprivoise de plus en plus ce que serait la pensée, et tout le rapport qu’elle entretient avec le mouvement. 
il y a une trajectoire incessante vers l'origine. l'énergie que nous déployons à faire ce que l'on appelle "penser" je la rapproche d'une question qui n'aura jamais sa réponse, et qui questionne un point nul, un infini. un archaïque.
il y aurait une question perpétuellement adressée à l'origine, elle nous mettrait en mouvement, et nous mettrait d'autant plus en mouvement qu'elle n'aurait évidemment jamais satisfaction. cette question aurait ses heures. ses possibilités d'affleurement. et il y aurait comme des heures calmes, non trouées à travers lesquelles le noir infini de cette question ne pourrait pas passer. 
il y aurait des heures calmes et peut être aussi des êtres calmes. des êtres plus ou moins troués, donc plus ou moins en contact avec le noir infini de l'origine qui ne dit jamais son nom, ne donne jamais son image, ne prononce jamais sa résolution. 
je pense que ce noir-là, qui est à la fois un vide, à la fois une puissance sans limite générant du mouvement, je pense que ce noir se glisse dans toutes les failles. il se laisse voir, et laisse aussi apparaître le chemin jusqu'à lui. il se glisse comme la lumière du soleil se glisse dans le bois fendu. 
dés lors qu'il est inatteignable, il y a sur le chemin de lui des tas de danses "en attendant," ou des tas de danses au dessus de l'abîme. ces danses disent "je tends vers mon origine, ou une origine, que je n'atteins jamais, mais cette tension est l'abscisse et l'ordonnée de ma danse".
ces danses disent l'irrésolu. elles disent que l'on peut se lier avec quelque chose qui n'existera pas devant nos yeux, mais qui continuera de battre sous nos peaux. en dessous de nos pieds. à l'intérieur de nos pieds. 
alors quand tu demandes danse et psyché et que je réponds danse et pensée ( en espérant que l'on parle de la même chose ) je désigne des moments de spectatrice, où je sens que ce qui est ouvert pour moi, et peut être aussi pour celle qui danse devant nous, c'est cet espace de liaison où la question infinie, et infiniment adressée à l'origine, elle-même danse. La question danse.  
c'est cette seule et grande interrogation ( le mot est trop langagier pour convenir mais je n'ai que celui là ), qui trouve des sous-tiroirs, dans tout ce que nous faisons, est à la fois la danse, à la fois le feu qui nourrit la danse. et c'est cette instabilité, heureuse certainement, qui fait que l'on met quelque chose dans le trou qui s'ouvre sous nos pieds, qui serait la pensée. 

 

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04 février 2015

étoile


 

 

 

 

 

02 février 2015

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d'abord j'ai installé un désert. du sable appliqué directement avec la paume à tous les endroits de la ville. partout où il y a des bouches j'ai mis du sable, de sorte que puisse enfin revenir le poème.
ensuite j'ai laissé entrer le héros. parce que la porte ouverte est une politique qui se perd, que c'est dommage. je me suis de même perdue tranquillement dans chacun des flots du conte, parce que c'est bon, parce que c'est inoffensif en vrai, parce que c'est une occasion rêvée pour penser. puis des enfers ouverts sous les pieds, j'ai fait le feu de mes compréhensions,  le paysage idéal, blanc, au front. tous les mots je les entendais cogner contre les tuyaux métalliques et froids, et ce son n'est pas loin de nous assurer une présence.

j'ai pacifié le guerrier, au moins le temps d'une nuit, j'en ai fait un frère, me suis maquillée de noir, j'ai tracé son contour au sol, j'ai mis dehors les assassins et les chars, et n'ai gardé près de moi que la chaleur du cheval.

j'ai fait parlé un par un la mère, le père et l'ennemi. et tous les éléments convoqués.

Achille paraît la veille de Holi.

 

 

01 février 2015

le nouveau mois

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